Vivre en Exil
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La société exiléenne : Façonné par l'histoire si particulière de sa cité, l'esprit exiléen peut sembler déroutant à un étranger mal préparé. L'exiléen doit combattre quotidiennement la peur originelle de l'obscurité, qu'il commue en farouche croyance envers Administration et l'Ingénierie qui régulent sa vie et ne laissent pas de place, selon lui, au hasard. Aspirant à la liberté, il a toutefois du mal à étouffer en lui le souvenir que sa cité est basé sur la rébellion, celle de ses ancêtres ...Contient : ingénieurs (18)(...) Les études sont suivies aussi bien par les jeunes femmes et que par les jeunes hommes. Elles sont nombreuses parmi lesIngénieurscivils et les Fonctionnaires de la cité. Toute règle ayant son exception, il est vrai que dans les familles nobles et patriarcales, les filles, destinés par leurs familles à faire de beaux mariages, ont bien moins de liberté que dans les classes moyennes ou populaires. (...)
Ces patrons « éclairés » construisent dispensaires et écoles dans les blocs d'habitation, aident leurs ouvriers non-citoyens à régulariser leur situation, soutiennent les programmes de réhabilitation desIngénieurscivils et financent même parfois la création de nouveaux logements. Depuis peu, le travail « régulier » des enfants est interdit. (...)
Le peuple exiléen : L'intérieur populaire est minimaliste, et les familles s'entassent bien souvent dans de petits espaces modulaires, n'offrant qu'une chambre commune. Les quartiers d'habitation les plus récents, conçus par lesingénieurscivils, offrent aux familles un minimum de confort, dans des séries d'appartements tous identiques. (...)
Comprenant l'importance du Continent et les débouchés énormes qu'il représente, des entrepreneurs hardis ont industrialisé tous les aspects de la vie exiléenne : ils ont développé des compagnies de pêcherie, ont crée des entreprises de construction auxquels souscrivent lesIngénieurs... Administration a ainsi affermé à des industriels la production de nourriture. Les maisons de change détiennent une bonne partie de la puissance exiléenne. (...)
Ce furent eux, encore, qui persécutèrent les premiers Scientistes ou posèrent la première pierre du corps actuel desIngénieurscivils, dédié à la croissance de la ville. Cela dura jusqu'à l'époque où pour faire face au progrès de leur cité, les Patriarches s'accordèrent pour que le Consistoire et Administration soient créés. (...)
Dans certains quartiers, la fragilité des aciers corrodés représente un véritable danger, et l'on attribue certains écroulements de passerelle à cette vermine. Les spores réussissent ainsi à saper les fondations d'Exil, au grand dam desingénieurscivils. On raconte même qu'une variante des Spores, une sorte de « lierre » grimpant très virulent, serait capable de phagocyter un homme. (...)
Si les raisons d'un soulèvement populaire peuvent être multiples, l'issue en est toujours la même : les forces de l'ordre interviennent, on boucle le quartier, lesingénieurscoupe les ponts et les passerelles, la maréchaussée ferme les rues et la répression commence... Les dernières grandes grèves datent d'un peu plus de cinq ans. (...)
Epidémies et maladies : Les épidémies furent le véritable fléau d'Exil. Si on note encore des recrudescences infectieuses, elles sont nettement en recul depuis que lesingénieursont généralisé l'eau courante et le chauffage au travers de la cité. Toutefois, il reste des foyers infectieux contre lesquels Exil s'efforce de lutter. (...)
Mais depuis quelques années, une nouvelle révolution se prépare... Ce que certains exiléens appellent encore « énergie fantôme » commence à se développer à grande vitesse : l'électricité. LesIngénieurssemblent avoir pu maîtriser, sinon le fonctionnement, au moins la distribution de l'énergie accumulée dans les énormes bobines des Machines Absurdes des Anciens. (...)
Bien qu'elle ne soit pas encore répandu partout dans la cité, et que son emploi domestique reste balbutiant, l'électricité illumine déjà la Cité Machine desIngénieurs, alimente les Machines Soleil, fait fonctionner le réseau de communication. Beaucoup d'Ingénieurssont persuadés que les machines à vapeur sont vouées à disparaître. Pourtant, le contrôle de cette énergie nouvelle est loin d'être total : explosions, arcs magnétiques, et éclairs d'énergie bleutée sont encore le quotidien des machines électriques exiléennes. (...)
Les intelligences mécaniques s'en serviraient pour se déplacer physiquement au sein de la cité, et travailler à « échelle humaine » avec lesingénieurspar exemple, ou bien encore pour opérer leurs propres machinations. S'ils sont encore très peu répandus, ces machines font déjà peur : qu'adviendra-t'il le jour où elles décideront qu'elles peuvent se passer de leurs créateurs ? (...)
Tout d'abord, les escaliers mécaniques commencent à se multiplier sous l'influence de la mécanisation de la Cité par lesIngénieurs. Ils équipent bien sur déjà la multitude de niveau des bâtiments officiels (Administration, Contrôle, Justice et Cité de l'ingénierie), et on commence à les trouver dans certains beaux quartiers, dans certaines zones industrielles (ou des tapis géants convoient les marchandises), certains grands magasins et sur certaines passerelles très longues. (...)
La survivance de ce mode de transport archaïque et pourtant très prisé reste un sujet de colère pour la plupart desingénieurs, qui voient là un frein énorme à la mécanisation de la Cité, sans compter que les chevaux sont importés à grand frais du continent. (...)
En Exil, certains fabricants de cerfs-volants sont de véritables légendes vivantes, comme le célèbre Maltus Mirol dont l'atelier regorge de merveilles. Lesingénieurscivils sont à l'origine de superbes démonstrations aquatiques et spectacles lumineux, utilisant les façades métalliques pour distordre les lumières et créer des effets de couleur impressionnants. (...)
Le compositeur le plus célèbre est actuellement sans conteste l'autrellien Xender de Nolment, qui étudie de nouveaux instruments capables de produire des sonorités inconnues, avec l'aide desingénieursexiléens. Il a déjà réalisé pour l'université d'Exil deux « bâtiments musicaux » : la flèche du nouvel institut des sciences humaines et celle de la tour administrative des facultés. (...)
Chantre de la vapeur et du chemin de fer, le jeune berlois a créé ex nihilo un corps scientifique royal et, en quelques années, y a fait former une nouvelle génération d'ingénieursentièrement dévoués à leur souverain. = La Ligue des Duchés : Une turbulente mosaïque de cités états : Généralités : Population : 14 millions d'habitants. (...)
Misant tout sur un développement industriel inspiré par l'économie exiléenne, l'accent fut mis sur la formation d'ingénieurscompétents et l'encouragement des investissements dans l'industrie lourde. Arrachés à leurs pauvres terres, des légions de paysans se sont vues transformés en ouvriers dans des conditions de travail souvent extrêmes et déplorables. (...)