Wlad Sokolov – la mue du serpent
sur La Lune Rousse au format (89 Ko)
Possession : Le réveil fût douloureux. La tête me tournait, mon corps lourd s'enfonçait dans mon matelas. D'une main tremblante, je lançai mes doigts glacés dans le vide et l'obscurité à la recherche de ma lampe de chevet. La lumière me fulgura le crâne comme un éclair. Je clignai des yeux, attendant de retrouver mon environnement dans tout son sinistre habituel. Mais je ne vis rien. Partout, le flou, le vide, et un sentiment de perdition glacée. Lentement, je pu voir, mais comme si je voyais ...Contient : pensées (4)(...) Il me fut soudain impossible de réfléchir calmement, comme si quelqu'un raisonnait à ma place, avec mon cerveau ; je m'affolai, mespenséestournoyant dans ma tête, mon corps agité de spasmes douloureux, haletant. J'avais mal, terriblement mal. (...)
Tout est pareil, et rien n'est comme avant. Vous errez comme un fantôme dans un monde qu'autrefois vous saviez par coeur. Cespenséesm'affolèrent de nouveau. Une tristesse acerbe vint déchirer le voile de l'irréalité. Ce monde était le mien, seule cette chose, en moi, avait changé. (...)
Nous en étions loin. La créature ne contrôlait pas que mon corps. Elle contrôlait la plupart de mespenséeset de mes désirs. Un goût immodéré pour le sexe et le sang grondait au fond de ma gorge. Je voulais me réveiller au milieu des corps sanglants, encore et encore. (...)
Je t'autoriserais à bouger quand tu m'auras prouver que tu as compris. Je tentai avec difficulté d'articuler mespensées: - Mon corps est à moi. Je ne suis pas un meurtrier ! Je suis juste un peu malade. Soudain tout devint noir. (...)