Wlad Sokolov – la mue du serpent
sur La Lune Rousse au format (89 Ko)
Possession : Le réveil fût douloureux. La tête me tournait, mon corps lourd s'enfonçait dans mon matelas. D'une main tremblante, je lançai mes doigts glacés dans le vide et l'obscurité à la recherche de ma lampe de chevet. La lumière me fulgura le crâne comme un éclair. Je clignai des yeux, attendant de retrouver mon environnement dans tout son sinistre habituel. Mais je ne vis rien. Partout, le flou, le vide, et un sentiment de perdition glacée. Lentement, je pu voir, mais comme si je voyais ...Contient : voix (5)(...) Son timbre de pensée était plus grave que le mien. Plus calme aussi. Comme l'aurait sans doute était savoixsi Dieu avait voulu qu'elle fût humaine. Rien que tu ne saches déjà. Tu as commis un meurtre. C'était un rêve. (...)
J'étais en train de vivre la suite du cauchemar qui m'avait hanté toute la nuit. J'avais tué des inconnus dans le flou de mon monde onirique, et à présent unevoixme parlait. Si mon corps ne pouvait se lever, c'est que je dormais toujours. Je fermai les yeux. (...)
Ma poitrine hoqueta, mes dents claquèrent avec violence, tous mes muscles frissonnèrent d'une indicible angoisse. Je manquai de tourner de l'oeil, mais lavoixme ranima : Je suis là à présent, sache-le. Je ne te permettrais plus le moindre mouvement sans t'avoir accordé auparavant mon autorisation. (...)
Une douleur atroce qui me traversa les organes génitaux me fit hurler comme un possédé, le corps agité de spasmes épileptiques. Une question à la fois. - Qui êtes-vous ? Je ne parlais plus àvoixhaute. Mes mâchoires crispées par la souffrance ne me permettaient plus d'articuler le moindre son. (...)
Je ne vis plus rien, je n'entendis plus rien. Cela dura quelques heures. Des mains invisibles me bouchaient les yeux et les oreilles. Lavoixde la chose résonna de nouveau dans ma tête : C'est une guerre qui ne te concerne pas. Tu n'en es que l'instrument. (...)