Sam Eagle's Jazz Review : Leo Parker
Le Blue Monk est un club de jazz pas comme les autres. Il est situé à la frontière du ghetto, et son public est autant blanc que noir - il y a même une paire d'habitués à la gueule franchement pas de chez nous, si vous voyez ce que je veux dire... C'est que le parton du Monk a compris que l'appréciation de la musique n'a pas de couleur. Des jeunes étudiants qui découvrent le swing les soirs de flirts aux vieux journaleux communistes qui ont pensé faire leur bonne action en s'intéressant à la musique ...Contient : musique (5)(...) Il est situé à la frontière du ghetto, et son public est autant blanc que noir - il y a même une paire d'habitués à la gueule franchement pas de chez nous, si vous voyez ce que je veux dire... C'est que le parton du Monk a compris que l'appréciation de lamusiquen'a pas de couleur. Des jeunes étudiants qui découvrent le swing les soirs de flirts aux vieux journaleux communistes qui ont pensé faire leur bonne action en s'intéressant à lamusiquedes noirs (et y ont trouvé plus qu'ils n'escomptaient), des ouvriers du quartier qui viennent s'aérer la tête et s'arroser le gosier aux plantureuses négresses qui remuent le cul comme à la revue du Cotton Club, ce qui unit les clients du moine bleu c'est le jazz. Alors c'est sur, le patron pas beaucoup de pognon, d'ailleurs, sa bière de contrebande et sa gnole des bas-fonds contribuent à vous remuer la tripe avant même que lamusiquene commence. Mais en matière demusique, il a un putain de goût sûr. Et même s'il a pas de pognon pour se payer les pointures, il sait te trouver des jeunôts qui n'ont pas à avoir honte de leurs ainés. L'autre soir, c'était Leo Parker. (...)
Un blues lent, mineur, et ce son profond, vibrant, sur un tapis de contrebasse, quelques légers coups de balais et un accord plaqué au piano toutes les minutes. C'est pas souvent que lamusiqueme fait pleurer comme une gamine, mais là je reconnais que je suis sorti vite fait à la fin du concert pour pas passer pour la madeleine de service. (...)