Inspirations pour Hellywood
sur Editions John Doe au format (4.5 Mo)
Voici donc le deuxième article de notre série « En attendant Hellywood ». Et tant qu'à attendre, autant meubler le temps intelligemment, par exemple en se cultivant un peu... Et ça tombe d'autant mieux que la raison d'être d'Hellywood est sa référence à un genre littéraire et cinématographique bien particulier, le polar noir ou « hardboiled ». Nous avons donc décidé de lister dans ce numéro de Body Bag les inspirations essentielles pour bien comprendre de quoi parle le jeu. La quarantaine de ...Contient : film (9)(...) Les passagers de la nuit (Dark Passage) de Dalmer Daves - 1947 : Humphrey Bogart et Lauren Bacall, sur un scénario tiré d'un bouquin de David Goodis, d'emblée, ça ne se refuse pas. Parfaite itération de la figure de l'innocent injustement accusé, lefilmexpérimente la caméra subjective et offre à ses deux stars un véhicule imparable pour leur charisme incendiaire. (...)
Le Noir a toujours eu quelque chose de la tragédie grecque... La Soif du Mal (Touch of Evil) d'Orson Welles - 1957 : Unfilmmagistral, tout simplement. Qui peut oublier Welles traînant sa carcasse désabusée sous les traits du capitaine Hank Quinlan ? (...)
Qui peut dire si Quinlan est une ordure ou un type bien qui est juste allé un tout petit peu trop loin, sans espoir de retour ? Qui peut oublier l'incroyable plan-séquence qui ouvre lefilm, même si-celui est loin de se limiter à cette magistrale entrée ? Le Parrain 2 (The Godfather, part II) de Francis Ford Coppola - 1974 : Petite préférence pour le second volet de la monstrueuse saga mafieuse de Coppola, en raison des deux époques évoquées en parallèle, de la performance d'Al Pacino et de Robert de Niro, qui ne se croisent pourtant à aucun moment, chronologie oblige. (...)
On ne parlait pas justement de tragédie antique, plus haut ? Angel Heart d'Alan Parker - 1987 : Sans doute lefilm« matriciel » d'Hellywood. Angel Heart est un conte fantastique d'une noirceur effrayante. Des ruelles de New York jusqu'aux faubourgs poisseux de New Orleans, les errances du privé Harry Angel font exploser le talent de Mickey Rourke, qui n'a jamais été aussi bon. (...)
Et enfin une excellente adaptation du pavé d'Ellroy, capable de l'élaguer sans en perdre l'âme. Narc de Joe Carnahan - 2002 : Unfilmcoup de poing porté par l'interprétation tout simplement monstrueuse de Ray Liotta et de Jason Patrick. Narc fait mal au ventre tant il est viscéral. On sent venir la baffe tout au long dufilmmais on la prend quand même en pleine poire. Dix livres à avoir lu avant de jouer à Hellywood : La Moisson Rouge (Red Harvest) de Dashiell Hammett - 1929 : L'un des premiers romans hardboiled, par le fondateur du genre : l'histoire d'une ville rongée par la corruption et les secrets enfouis, que viendra chambouler l'arrivée d'un privé anonyme aussi manipulateur qu'ambigu. (...)
Miles Davis : Ascenseur pour l'échafaud - 1957 : Trompettiste à la réputation sulfureuse, plus tard surnommé le « prince des ténèbres », Miles Davis est le jazzman idéal pour mettre en musique le Noir, comme lorsqu'il enregistre cette B.O. mythique pour lefilmde Louis Malle. Quelques longues et sublimes notes susurrées à l'embouchure de son instrument pour déchirer la nuit : on s'y croirait. (...)
Quand à Hellboy, sa dégaine et sa bad-ass attitude ont font une inspi de premier plan pour jouer un golem ! Tue moi à en crever de David Lapham - 2006 : Un joli hommage aufilmnoir dans un noir et blanc classieux. Jazz, loser et femme fatale, tous les ingrédients sont là, bien ficelés. (...)
Antipathique et maniant un humour noir incisif, Constantine et son trench-coat ne dépareilleraient pas dans unfilmnoir. Cet album est une très bonne introduction au monde étrange du sorcier londonien, ici aux trousses d'un démon salement retors. (...)