Quenya : la langue ancienne
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Contient : verbe (77)(...) Le nominatif singulier est la forme basique, non infléchie du nom; il n'a pas de terminaison spéciale. La fonction typique d'un nom au nominatif est d'être le sujet d'unverbe, comme lómë 'nuit' ou aurë 'jour' dans les cris entendus avant et durant Nirnaeth Arnoediad: Auta i lómë! (...)
Ciryai "bateaux" (nominatif ciryar). La fonction de l'accusatif à l'origine était de marquer le nom comme objet duverbe; nous n'avons pas d'exemples, mais nous pouvons en construire un comme haryan ciryá, 'j'ai un bateau' (haryan ciryai 'j'ai [plusieurs] bateaux'). (...)
L'article i peut aussi apparaître sous forme de in (PM :403), peut-être spécialement quand le mot suivant commence par e-ou i-(mais, comme démontré par l'exemple i eleni, il n'y a pas de règle définie pour cet effet). LeVerbe: La majorité des verbes Quenya peut être divisée en deux catégories. Le plus petit groupe peut être appelé verbes basiques (ou primaires). La racine de tels verbes représente une racine basique sans additions. Par exemple leverbemat-"manger" vient directement du mot radical Eldarin MAT-de même signification (LR:371); leverbetul-'venir' est simplement une manifestation du mot radical TUL 'venir, approcher' (LR:395). Le second groupe plus grand de verbes Quenya peut être appelé radicaux-A, ou verbes dérivés. (...)
Les terminaisons -ya et -ta sont de loin les plus communes. Par exemple, la racine TUL-"venir" ne produit pas seulement leverbebasique tul-"venir", mais aussi les radicaux-A plus longs tulta-"sommer", et tulya-"apporter". (...)
Mais souvent, les terminaisons de semblent pas faire de différence de signification (la racine SIR "couler" produit leverbebasique Quenya sir-de même sens, mais dans un langage apparenté leverbedérivé sirya-est utilisé pour signifier la même chose: LR:384). Quelques verbes radicaux-A montrent des terminaisons moins fréquentes comme - na (ex. (...)
) L'aoriste est la forme la plus simple à la fois dans sa signification que dans sa forme. La signification basique duverben'est pas modifiée ou limitée en aucune façon. L'aoriste peut exprimer des vérités vraies, générales, comme quand les Elfes sont décrits comme i carir quettar 'ceux qui font les mots' (WJ:391). (...)
dans la première ligne de Namárië: Ai! laurië lantar lassi súrinen, "ah! Dorées tombent les feuilles dans le vent". L'aoriste d'unverbebasique à l'origine montrait la terminaison -i. En Quenya, le -i final court des premières étapes de l'Elfique a été changé en -ë, ainsi maintenant l'aoriste d'unverbeprimaire comme car-"faire" apparaît comme carë (cette forme peut être traduite par "fait"). Cependant, puisque la voyelle a seulement changé quand elle apparaît à la fin d'un mot, nous voyons toujours le -i-quand n'importe quelle sorte de terminaison plurielle est ajoutée. Quand unverbefini intervient avec un sujet pluriel, leverbereçoit la terminaison plurielle -r, ainsi l'aoriste carë "fait" correspond à carir "font" dans la phrase "ceux qui font des mots" citée ci-dessus. Nous voyons aussi -i-devant toutes les terminaisons pronominales; en fait Tolkien cite très souvent les verbes primaires Quenya comme formes aoriste avec la terminaison -n "je" attachée (ex. (...)
Il se réfère à une action qui est explicitement identifiée comme en cours, et il est souvent mieux traduit par la construction "est en train de...". Le présent d'unverbebasique est formé en ajoutant la terminaison -a et en allongeant la voyelle de la racine verbale elle-même (la longue voyelle étant marquée par un accent). D'où leverbesil-"briller" a la forme présent síla 'est en train de briller'; leverbemat' manger' a le présent máta 'est en train de manger' (ou avec des sujets pluriels sílar 'sont en train de briller', mátar 'sont en train de manger'). Quelques fois Tolkien traduit le présent Quenya au moyen du présent simple, comme dans le fameux salut elen síla lúmenn' omentielvo = "une étoile brille sur l'instant de notre rencontre". (...)
Cependant, il semble que la forme lantar soit en réalité un aoriste (cf. ci-dessus) En juillet 2000, de nouveaux exemples sont apparus dans Vinyar Tengwar #41: Leverberadical-A ora-"presser" est montré ayant le présent órëa 'est en train de presser'. Ceci semblerait indiquer que les verbes Radicaux-A ont en réalité une forme de présent en -ëa: Apparemment le -a final de la racine subit une dissimilation en -ë-pour éviter deux a consécutifs quand la terminaison -a associé au présent est ajoutée. (...)
Le passé Quenya montre toujours la voyelle finale -ë (bien que des terminaisons secondaires puissent être ajoutées; par exemple, nous voyons -er si leverbea un sujet pluriel). Cette voyelle -ë fait très souvent partie de la terminaison -në, qui semble être le marqueur le plus général du passé en Quenya. Les verbes radicaux-A ajoutent typiquement cette terminaison. Par exemple leverbeorta" élever/lever" est listé dans les Etymologies (entrée ORO, LR:379), et Namárië dans le SdA démontre que son passé est ortanë ortanë. (...)
Les verbes primaires en -n reçoivent aussi la terminaison -në produisant un double nn au passé ; par exemple, leverbemen- « arriver, aller » a le passé mennë (VT49 :23-24). Cependant, les verbes primaires en -p, -t et -c ne peuvent pas recevoir la terminaison -në, puisque les groupes pn, tn, cn qui en résulteraient ne sont pas permis en Quenya. (...)
(Pour ce développement de l'ancien groupe nl en Quenya, comparez le nom nellë "source", que Tolkien dériva de l'ancien nenlë. Voir l'entrée NEN dans les Etymologies, LR:376.) Attention : (dernière minute). pour le passé duverbe« être », les terminaisons pronominales qui sont ajoutées devraient être ajoutés à la forme _ane-_ plutôt que ne/né. (...)
Occasionnellement, l'augment est omis dans des sources post-SdA aussi, ex. fírië plutôt que ifírië pour 'a expiré' dans MR:250 (verbefir-'expirer, disparaître, mourir'). L'exemple lendië n'a pas non plus de longue voyelle radicale normalement associée au passé composé. (...)
Cependant, les plus simples des verbes dérivés, avec seulement la terminaison courte -a, peuvent montrer l'allongement normal de la voyelle radicale également (puisqu'il n'y a pas de groupe consonantique suivant la voyelle). Unverbecomme mapa-"attraper, saisir" peut donc former son passé composé juste comme si c'était unverbeprimaire ** map-: le passé composé serait probablement amápië. Les nombreux verbes radicaux-A en -ya peuvent se comporter de la même manière. Quand la terminaison du passé composé -ië est ajoutée à unverbeen -a, remplaçant régulièrement le -a final, nous pouvons attendre la combinaison finale **-yië, mais le Quenya ne peut pas avoir y + i. (...)
Donc, -yi-est simplifié en -i-, ainsi il ne reste rien de la terminaison originale -ya. En résumé, le passé composé d'uverbeen -ya peut être formé comme si cette terminaison n'était pas présente du tout, laissant seulement la racine basique duverbe, qui nécessairement se comporte comme unverbeprimaire au passé composé. Nous pourrions n'avoir qu'un seul exemple attesté: Dans les Etymologies, Tolkien lista unverbevanya-"aller, partir, disparaître" (LR:397 s.v. WAN). Que pourrait être son passé composé, avánië, apparaît dans Namárië (là avec la terminaison -r pour aller avec un sujet pluriel; Galadriel chante yéni avánier, traduit "les longues années sont parties", plus littéralement "... ont passé au loin"). La forme avánië montre toutes les caractéristiques qu'unverbeau passé composé puisse avoir: le préfixage de la voyelle radicale comme un augment a-, l'allongement de la voyelle radicale en á dans sa position normale, et le suffixage de la terminaison - ië (remplaçant complètement le -ya de vanya-). (...)
Dans une source post-SdA, Tolkien discute de cette forme de passé composé apparaissant dans Namárië et (re-?)interpréta ceci comme le passé composé d'unverbetrès irrégulier auta-"partir": Voir WJ:366. Cependant, il semble tout à fait possible que quand Tolkien écrivit Namárië plus de dix ans plus tôt, il pensa à avánië comme passé composé duverbevanya-. S'il en est ainsi, cet exemple réduit en pièces la manière dont les nombreux verbes en -ya se comportent dans ce temps. Peut-être que leverbevanya- fut plus tard abandonné parce qu'il entrait en conflit avec l'adjectif vanya "beau". Le futur a la terminaison -uva (ou avec un sujet pluriel, -uvar). Par exemple, le futur duverbebasique mar-"habiter" apparaît dans le Serment d'Elendil: maruva "habiterai" (ici avec la terminaison pronominale -n "je" attachée: sinomë maruvan, "ici j'habiterai"). (...)
Bien qu'une forme de futur comme tiruvantes "ils le surveilleront" (tiruva "surveillera" + -nte "ils" +-s "le") puisse être utilisé pour exprimer un souhait en préfixant nai: le Serment de Cirion a tiruvantes pour "puissent-ils le garder" (UT:305, 317). D'autres formes: en plus des cinq temps (connus), leverbeQuenya peut aussi apparaître dans des formes comme l'infinitif, le gérondif et l'impératif. L'infinitif d'unverbebasique (ex. quet-"parler") montre la terminaison -ë, comme dans l'exemple polin quetë "je peux parler" (VT41:6). (...)
Les verbes radicaux-A apparemment ne montrent pas de terminaison spéciale à l'infinitif; la racine et l'infinitif sont simplement identiques (par exemple, leverbelelya-"aller" aurait comme infinitif lelya "aller"). D'où, l'infinitif est identique en forme à une forme d'aoriste (sans terminaison). (...)
Le Quenya a aussi un infinitif étendu qui ajoute la terminaison -ta; quand elle est ajoutée à l'infinitif d'unverbebasique, sa terminaison -ë apparaît sous forme de -i-à la place: Tandis que l'infinitif le plus simple duverbecar-"faire" est carë, son infinitif étendu est donc carita. L'infinitif étendu peut recevoir des terminaisons pronominales désignant l'objet de l'infinitif, ex. (...)
Une autre terminaison gérondive/infinitivale est -ië, comme dans le nom verbal tyalië "jeu" (sans équivalent en français) tiré duverbebasique tyal-"jouer". Le -a final d'unverberadical-A serait apparemment omis quand la terminaison -ië (et dans le cas d'une terminaison deverbeen -ya, cette terminaison entière. Le -a final d'unverberadical-A serait apparemment omis devant la terminaison -ië si elle est ajoutée (et dans le cas d'unverbese terminant par -ya, la terminaison entière disparaîtra, puisque **yië serait une combinaison impossible). Combiné avec la terminaison dative -n 'à, pour', de tels gérondifs en -ië peuvent exprimer la signification des infinitifs anglais à savoir '[de manière] à faire': leverbeenyal-'rappeler' est attesté dans la forme enyalien '[de manière] à se rappeler/commémorer', que Tolkien expliqua comme un gérondif infléchi pour le datif (UT:317). L'impératif peut être formé en plaçant la particule indépendante á devant une forme similaire au plus simple infinitif (ou aoriste sans terminaison). D'où, à partir de carë 'faire' on peut former la phrase impérative á carë 'Fais!' La particule impérative peut aussi apparaître dans une forme plus courte a, comme quand les Porteurs de l'Anneau furent salués par le cri a laita te! (...)
(Peut-être que la forme courte a est préférée quand il y a une voyelle longue ou une diphtongue dans la racine verbale, comme la diphtongue ai duverbelaita-'bénir, prier'.) Un impératif négatif peut être introduit par áva 'ne..pas!', ex. áva carë 'ne [le] fais pas! (...)
D'où nous avons des exclamations comme ela! 'regarde!' ou heca! 'pars!' (WJ:364). Cf. aussi ëa! Comme l'impératif duverbe'exister', utilisé par Eru Ilúvatar quand il accorda une existence indépendante à la Musique des Ainur: 'Eä! (...)
Ainsi parlons de verbes 'spéciaux' plutôt que 'irréguliers'. Un exemple 'd'irrégularité' historiquement justifiée est donnée dans leverberer-'semer'. Nous pouvions attendre que son passé soit **rernë; cf. des exemples comme tir-'regarder', passé tirnë. Mais le passé réel 'sema' est rendë. La contradiction est facilement expliquée: Alors que leverbetir' regarder' reflète irectement la racine primitive TIR, ainsi le r a toujours été r, le -r final duverberer- 'semer' vient en réalité d'un ancien d: La racine originale est RED (LR:383). Le passé rendë est formé par infixion nasale de cette racine, ainsi ce passé est en réalité totalement analogue à (disons) quentë comme passé régulier de quet- 'dire, parler'. (...)
Cependant, comme le Quenya évolua à partir de l'Elfique Primitif, un d original qui suit une voyelle devient normalement z et puis r. Ainsi la racine RED produit unverbeprimaire rez-> rer-, mais la forme passé rendë, l'infixe nasal 'masquant' le d original à la voyelle précédente. (...)
Cependant, les formes passé hyandë, sendë, nindë ne sont pas explicitement mentionnées dans le matériel publié. Une forme attestée qui appartiendrait à cette catégorie est lendë 'alla' comme passé duverbe'aller, voyager'. La forme lendë survient par infixion nasale à partir de LED (listé dans les Etymologies; selon WJ:363 elle est reformée à partir du plus ancien DEL). La forme basique duverbe'aller' est lelya- (de l'ancien ledyâ), ainsi le passé lendë illustre aussi un autre phénomène: quelques verbes en ya perdent cette terminaison au passé, qui est alors formé juste comme si nous traitions d'unverbeprimaire. Particulièrement intéressant de ce point de vue est leverbeulya-'couler, verser', au sujet duquel Tolkien nota qu'il a un double passé: 'coulait, versait' dans un sens transitif, comme dans 'l'homme versait de l'eau dans une coupe', est ulyanë avec la terminaison passé normal -në ajoutée à -ya: une forme parfaitement 'régulière' selon les règles établies ci-dessus. Cependant, le passé 'coulait' dans le sens intransitif, comme dans 'la rivière coulait dans la gorge', se dit ullë. (...)
Nous n'avons pas assez de matériel pour dire si cette suppression de -ya devant la terminaison du passé -në est quelque chose qui intervient régulièrement. Il peut être noté que le passé duverbefarya farya-'suffire' est donné comme farnë (pas **faryanë); cette forme semble supporter une telle théorie (LR:381 s.v. PHAR). Comme nous l'avons déjà abordé, Tolkien peut avoir remplacé leverbevanya-'disparaître' par auta-'partir, quitter', qui a un double set de passé et de passé composé : passé oantë avec le passé composé oantië si leverbeest utilisé en référence à un départ physique d'un endroit vers un autre, mais passé vánë avec passé composé avánië quand leverbeest utilisé en parlant de disparition ou de mort. Le mot vanwa 'parti, perdu, évanoui' est censé être le 'participe passé' de ceverbe, bien qu'il semble si irrégulier qu'il pourrait aussi bien être traité comme un adjectif indépendant. Voir WJ:366. Alors que le passé de la majorité des verbes inclue une nasale, soit sous la forme d'infixion nasale (comme dans quentë 'disait' de quet-'dire') ou comme partie d'une longue terminaison passé -në, il y a quelques verbes qui ne montrent pas d'élément nasal au passé. (...)
Le passé de lav-'lécher' est vu être lávë (composé dans Namárië: undulávë = 'lit. léché bas', (couvert complètement, noyé par). Leverbenégatif um-'ne pas' de la même manière a comme passé úmë. Cependant, beaucoup de mots formés à partir de verbes de cette manière ne sont pas des formes passées, mais des noms abstraits. Par exemple, le mot sérë se connecte auverbeser-'se reposer', mais sérë n'est pas le passé 'se reposait'; il signifie 'repos' comme nom. La formation du passé représenté par des mots comme lávë et úmë et donc ambiguë par sa forme, et il semble être plutôt inhabituel. (...)
Quelques verbes en -ta peuvent perdre cette terminaison au passé, et ce qui reste de la racine verbale forme son passé d'après le modèle úmë. Par exemple, leverbeonta-'générer, créer' peut avoir la forme passée ónë (comme alternative à la forme régulière ontanë). Une preuve indirecte du SdA suggère que leverbeanta-'donner' peut se comporter de la même manière: passé ánë plutôt que (ou ainsi que) la forme régulière antanë, elle-même non attestée (alors que ánë apparaît dans du matériel antérieur). (...)
La forme Sindarin onen 'je donnais', mentionnée dans un appendice du SdA correspondrait au Quenya ánen (la terminaison -n signifiant 'je'). Leverbe'être': Les principales formes de ceverbesont ná 'est', nar ou nár 'sont', né « était » (variante nánë), nér « étaient », anaië « a été » et nauva 'sera' ; impératif na ou ná « sois! » L'adjectif : Beaucoup d'adjectifs Quenya se terminent par la voyelle a: laica 'vert'. (...)
dorées) tombent les feuilles', alors que 'dorée tombe une feuille' serait laurëa lanta lassë (à la fois leverbeet l'adjectif s'accordent en nombre avec lassë, lassi 'feuille, feuilles'). L'auteur ici présent pensa un jour que le nom du Vinyar Tengwar contenait une erreur; si la signification voulue était 'New Letters' (nouvelles lettres), cela aurait dû être Vinyë Tengwar (vinya 'nouveau', tengwa 'lettre'). (...)
Le participe passé (ou passif) décrit la condition dans laquelle vous êtes si vous êtes exposé à l'action correspondant auverbe(si quelqu'un vous voit, vous êtes « vu »; si quelqu'un vous tue, vous êtes « tué »), ou, dans le cas de quelques verbes, la condition dans laquelle vous êtes après avoir compléter l'action décrite par leverbe(si vous allez, vous êtes « allé »). En Quenya, la majorité des participes sont dérivés duverbecorrespondant avec la terminaison -na ou -ina. Le participe passé de car' faire' est carna 'fait'; la racine rac-signifie 'briser', alors que rácina est 'brisé' (s'il n'a y pas de groupe consonantique suivant la voyelle radicale, cette voyelle semble être allongée quand la terminaison participiale est ajoutée, comme a > á dans ce cas). (...)
Mais en 2007, le journal Vinyar Tengwar (VT) présenta finalement quelques unes des dernières idées de Tolkien sur le sujet, comme apparu dans des notes datant de la fin des années soixante. Les pronoms Quenya apparaissent typiquement comme des terminaisons directement suffixée à unverbeou un nom, mais pas souvent comme mots indépendants, comme en français par exemple. Des exemples tirés de Namárië sont les mots máryat et hiruvalyë. (...)
Hiruvalyë, signifie « vous trouverez », « vous » étant exprimé par la terminaison pronominale -lyë ajoutée auverbeau futur hiruva « trouverez ». Cf. aussi la terminaison -n « je » dans les paroles d'Elendil : Endorenna utúlien, en Terre-du-Milieu je suis venu » (utúlie-n 'suis venu-je'). (...)
La même source liste aussi -ncë, -nquë comme alternatives de la 1ère personne duel inclusif. Exemple: Leverbelendë 'alla' (passé de lelya-'aller, voyager') donnerait ceci: lenden ou lendenyë 'j'allais', lendel ou lendelyë 'vous [politesse sg. (...)
] alliez', lendestë 'vous alliez tous deux', lendeltë (ou, lendentë) 'ils allaient', lendettë 'ils allaient tous deux'. Ces terminaisons désignent donc le sujet duverbe. L'objet peut aussi être exprimé comme une terminaison pronominale ajoutée directement auverbe, en suivant la terminaison désignant le sujet. Cf. l'exclamation d'Aragorn quand il trouve la pousse de l'Arbre Blanc : Utúvienyes! (...)
La voyelle cependant reste courte dans les formes duelles en -t (VT49:51). Quand ils sont utilisés comme sujet d'unverbe, de tels pronoms independants seraient probablement plus emphatiques que les terminaisons. Par exemple, *ní utúlië 'Je suis venu' met plus d'accent sur le 'je' que sur utúlien où le pronom n'apparaît que comme terminaison -n. (...)
Un autre pronom relatif est ya, qui est attesté avec différentes terminaisons de cas: Le locatif pluriel yassen apparaît dans Namárië (traduit 'en quoi', littéralement 'dans lesquels'), et datif yan 'à qui' apparaît dans le poème Nieninquë (sana wendë...yan i wilyar antar miquelis, *'cette fille...à qui les airs donnent un doux baiser', Parma Eldalamberon #16 p. 96). Devant unverbe, un pronom relatif peut lui-même exprimer non seulement 'qui/que' mais 'celui/ceux qui...' comme une phrase nominale indépendante. (...)HISTOIRE INTERNE : Le Quenya ou Haut -Elfique est la principale langue de la branche Amanya de la famille des langages Elfiques. A Aman il y avait deux dialectes de Quenya, le Vanyarin et le Noldorin. Pour des raisons historiques, seul ce dernier était utilisé en Terre-du-Milieu. Le seul autre langage Eldarin parlé à Aman, le Télérin, pouvait aussi être considéré comme un dialecte du Quenya, mais il était habituellement considéré comme un langage séparé et n'est pas discuté ici (voir article ...