Mahamoth : Introduction
sur Le Terrier au format (11.5 Mo)
Contient : hommes (10)(...) Mais que par ma voix vous entendiez notre misère, celle qui vous abattra et détruira tout ce que vous avez construit. Car en ce monde, la Horde passe, divisée et affaiblie, mais leshommesportent en eux le germe de leur destinée et chaque jour, il grandit et s'épanouit, et il s'étendra sur Maelström jusqu'à étouffer vos mélodies splendides. (...)
Treize longs cylindres de métal, obscurs et silencieux, se suivaient, tournant sur eux-mêmes, reliés par une fragile ligne de vie. Chacun accueillait plusieurs millions d'hommeset de femmes, rescapés d'une histoire dont nul ne se souvient plus. La Horde traversait l'univers, génération après génération, enfermée dans des coursives froides et sombres, s'adaptant aux changements légers, mais constants, de leur environnement, créant leur propre civilisation sur les vestiges d'un passé oublié. (...)
La Horde est telle une mouche insignifiante prise dans la toile d'une monstrueuse araignée, prisonnière des chants envoûtants des seigneurs Simérines, objet de convoitise ou de haine de la part des peuples-E. Subissant leurs attaques et leurs tentations ou commerçant avec eux, leshommessont un nouveau pion qui n'appartient à personne. Et cela, aucun habitant du Maelström n'en a saisi toute l'importance. Leshommesn'appartiennent à aucune faction, aucun clan, aucun seigneur ; ils n'ont pas été élevés par un peuple supérieur ; ce sont des orphelins sans attaches et sans passé, et ils ne doivent leur morale et leur éthique à personne d'autre qu'à eux-mêmes. (...)
Ils ne doivent rien de leur caractère à quiconque car, s'ils en eurent jamais, leurs tuteurs sont oubliés depuis longtemps et seule la Mère continue de les bercer en son sein. La plus grossière erreur des habitants du Maelström est de considérer leshommescomme d'une seule sorte, d'un seul moule. Or la Horde est aussi divisée en son sein que le sont les serviteurs des Seigneurs Simérines : chaque vaisseau est porteur de ses valeurs et de son histoire ; les factions sont nombreuses, les guerres furtives et silencieuses, la violence dans les coeurs et dans les âmes... S'il fallait parier sur l'avenir, il y aurait autant de probabilités que l'humanité se consume par sa volonté seule ou qu'elle soit annihilée par ses ennemis. (...)
Mais aucune preuve n'a été apportée ; personne ne s'est dévoilé qui connaîtrait le secret du château blanc... Et la vie continue pour leshommesde la Horde - survivre, combattre, explorer, chercher, commercer, comprendre, apprendre, lutter, protéger, aimer, mourir. (...)
Ils vénèrent la Mère qui leur montra le chemin des étoiles à la recherche du Château blanc, le refuge mythique qu'ils atteindront un jour quand ils en seront dignes. Grâce à de puissantes drogues naturelles, les tox, leshommesont pu survivre aux dangers de l'espace. Mais le temps, les radiations, les conditions de vie, le métal et l'enfermement, ont fait leur oeuvre et nombreux sont les humains qui souffrent dans leur corps et dans leur âme. (...)
Et puis les treize vaisseaux de la Horde sont attirés dans un lieu peuplé de créatures extra-terrestres étranges et puissantes. Leshommesdoivent survivre aux attaques, aux tentatives de destruction, à la perte des repères, à l'abandon. (...)
La Sword&Sorcery est un genre sérieux, traitant d'affaires simples, graves et pragmatiques, de luttes personnelles, de combats sans éthique ni morale autres que la nécessité et les choix de chacun. Ce qui attend les héros de Mahamoth, c'est l'aventure au jour le jour - deshommes, et des femmes, confrontés à un monde dur et exigeant, dans lequel leur courage et leur volonté seconderont certainement leur habileté physique et leur hargne au combat. (...)
Mais ce sont des thèmes riches à développer sur le long terme, en partant du quotidien difficile des personnages - Space & Sorcery - pour les entraîner sur une voie plus mystique - l'humanité telle que Bordage la voit. Mahamoth s'attache donc à suivre les aventures d'une bande de « missionnaires », deshommesqui vivent sur la frange de la société de la Horde et voyagent hors des Vaisseaux-Horde jusque sur les terres des peuples non-humains, qui aspirent à la liberté, mais restent des jouets entre les mains des dirigeants humains dans leurs guerres secrètes pour le pouvoir et la connaissance. (...)« Entendez, Ô Prince, les dits des fils de la Mère, des frères de Mahamoth. Ils sont venus d'entre les étoiles, peuple sans âge perdu dans les ténèbres, à la recherche du château blanc où les attend le repos. Ils erraient dans le silence quand vos chants les sortirent du néant pour les attirer en vos domaines. Vous qui interrompîtes leur quête, entendez ici leurs lamentations et leur colère, et leur dépit et leur rage. Apprenez maintenant à craindre le courroux de leurs esprits fatigués par les divagations ...