Mahamoth : Introduction
sur Le Terrier au format (11.5 Mo)
Contient : maelström (7)(...) Car en ce monde, la Horde passe, divisée et affaiblie, mais les hommes portent en eux le germe de leur destinée et chaque jour, il grandit et s'épanouit, et il s'étendra surMaelströmjusqu'à étouffer vos mélodies splendides. Que Mahamoth nous apporte le salut ou la destruction, vous saurez ce que sont les ténèbres, vous apprendrez pourquoi vous avez peur de la nuit. (...)
Et, tous les sept ans, la Horde se retrouve et explore sa nouvelle situation. Et c'est ainsi qu'ils découvrirentMaelström, un monde artificiel installé au-dessus d'un trou noir, et qu'ils apprirent qu'il était le fief des seigneurs Simérines - une race ancienne, maîtresse des Chants du créé, qui contrôle et qui règne sur ce cadran, s'imposant par la terreur et la séduction. (...)
Subissant leurs attaques et leurs tentations ou commerçant avec eux, les hommes sont un nouveau pion qui n'appartient à personne. Et cela, aucun habitant duMaelströmn'en a saisi toute l'importance. Les hommes n'appartiennent à aucune faction, aucun clan, aucun seigneur ; ils n'ont pas été élevés par un peuple supérieur ; ce sont des orphelins sans attaches et sans passé, et ils ne doivent leur morale et leur éthique à personne d'autre qu'à eux-mêmes. C'est pour cela qu'ils ne jouent pas selon les règles du jeu duMaelströmet que les peuples-E et -S ne peuvent gagner contre eux. Les Rokhraeders les appellent les jeunes loups de l'univers et ils les haïssent pour ce qu'ils sont — faibles et violents, courageux et lâches, inventifs et pourtant apeurés devant le changement. (...)
Ils ne doivent rien de leur caractère à quiconque car, s'ils en eurent jamais, leurs tuteurs sont oubliés depuis longtemps et seule la Mère continue de les bercer en son sein. La plus grossière erreur des habitants duMaelströmest de considérer les hommes comme d'une seule sorte, d'un seul moule. Or la Horde est aussi divisée en son sein que le sont les serviteurs des Seigneurs Simérines : chaque vaisseau est porteur de ses valeurs et de son histoire ; les factions sont nombreuses, les guerres furtives et silencieuses, la violence dans les coeurs et dans les âmes... S'il fallait parier sur l'avenir, il y aurait autant de probabilités que l'humanité se consume par sa volonté seule ou qu'elle soit annihilée par ses ennemis. (...)
Mais une rumeur circule dans les coursives des Vaisseaux-Horde : on aurait trouvé le château blanc, on saurait comment quitter leMaelström, la Mère aurait répondu aux appels de ses enfants... La Horde oscille entre espoir et scepticisme quand les cercles du pouvoir prennent peur et craignent perdre leur contrôle sur les clans. (...)
Les hommes doivent survivre aux attaques, aux tentatives de destruction, à la perte des repères, à l'abandon. Mais ils y parviennent et, plus forts que tous leurs ennemis, ils s'établissent autour deMaelström. C'est là que vous vivez - en équilibre autour d'un trou noir, entourés de mystères et de dangers, cherchant une voie de sortie, aussi bien pour votre société pleine de secrets que pour vos vaisseaux de plus en plus fragiles. (...)« Entendez, Ô Prince, les dits des fils de la Mère, des frères de Mahamoth. Ils sont venus d'entre les étoiles, peuple sans âge perdu dans les ténèbres, à la recherche du château blanc où les attend le repos. Ils erraient dans le silence quand vos chants les sortirent du néant pour les attirer en vos domaines. Vous qui interrompîtes leur quête, entendez ici leurs lamentations et leur colère, et leur dépit et leur rage. Apprenez maintenant à craindre le courroux de leurs esprits fatigués par les divagations ...