Roi des rois : Hayastan
Contient : palais (10)(...) L'animal était rebelle et retardait l'avancée de la délégation hayk, ainsi que de celles qui la suivaient. Je m'approchai et fit signe à plusieurs esclaves dupalaispour qu'ils déplacent la bête. Mais plus ils tiraient sur la longe, plus le bouc poussait de longs braiements particulièrement peu harmonieux. (...)
L'amour est une magie autrement plus puissante que celle des Taurus ! Que le feu de la passion était ardent pour que j'abandonne ainsi fonctions,palaiset honneurs pour venir jusqu'en ces terribles montagnes de l'Hayastan ! Quel pays étrange que celui dont sortent les plus beaux joyaux et les pierres les plus dures ! (...)
Les deux siècles suivants correspondent dans l'imaginaire hayk à l'âge d'or de leur civilisation. Les vallées de l'Hayastan furent irriguées par de grands travaux, alors que lespalaisse multipliaient dans la capitale et sa soeur. Une culture raffinée et originale s'épanouit, donnant à la cour royale un faste réputé jusqu'à Babylone. (...)
Quant elles ont atteint une certaine richesse et un raffinement suffisant elles peuvent prétendre au titre de maisons des fleurs. Ces dernières ont accès à la cour de Babylone et se voit attribuer un des jardins suspendus dupalaisimpérial, qu'elle aura à sa charge. Plus ce jardin sera sur une marche élevée, plus la maison sera proche du monarque sassanide... Les maisons cardinales sont les descendantes des fidèles du premier Roi des rois, et constituent la très haute aristocratie de l'empire. (...)
Leur capitale, Erebuni, fut protégée des invasions durant de longues années et devint une cité prospère, fortement influencée par les arts et la culture sassanide. La résidence du roi, jadis guerrier voyageant de forteresse en forteresse, devint unpalaisraffiné, empli des chants des servantes et des accords langoureux des thârs. Le commerce a amené dans les salons des Nakharar, les nobles, des biens de tout l'empire et au premier coup d'oeil ils pourraient apparaître en tout point semblable aux Sassanides. (...)
Erebuni, capitale de l'Hayastan : Erebuni est devenue, avec la défaite de sa rivale Touchpa-Van, la plus grande cité de l'Hayastan. Elle est dominée par une imposante et antique forteresse, écrin solide du précieuxpalaisroyal occupé aujourd'hui par le satrape et sa garnison. La cité elle-même s'étend paresseusement à l'ombre de ces remparts. Les riches résidences des Nakharars sont groupées près dupalais, rivalisant de jardins luxueux et de cours raffinées. Bien souvent ces dernières communiquent entre elles et, pour qui a ses entrées auprès de ces familles, elles permettent de se déplacer de maison en maison sans emprunter les rues. (...)
Un de ces derniers débouche sur la partie haute de la cité et se perd dans des jardins en terrasses, construits par les grandes familles en imitation de ceux de la grande Babylone. Ce n'est toutefois pas sur ce sommet qu'est installée lepalaisle plus célèbre de la cité, mais bien sur l'île d‘Aghtamar, agrandie artificiellement par d'imposants travaux de terrassements. (...)
Jadis fortin, ses murailles ont été abattues par les Sassanides et elle est désormais l'écrin de l'école d'Anahita la Magnifique, la concurrente la plus réputée de celle des roses bleues. Lepalaisa longtemps servi de résidence royale et aujourd'hui encore plusieurs grandes familles y ont gardé un droit de séjour, dont elles profitent pour se rencontrer ou s'isoler du monde. (...)
Dans tous les cas les élèves sortent de ces classes entre 18 et 22 ans pour commencer leur carrière dans les cours de l'Hayastan. Elles fréquentent tous lespalaisdes nakharars avant de choisir ceux qui leur semblent le meilleur parti où ne décident de continuer cette vie de bohème. (...)« Il faut avoir été au moins une fois au cours de sa vie dans l'apadana du Roi des rois lors de la cérémonie des présents, au milieu des robes de soie des intendants des jardins, des capes bariolées des capitaines de la garde, des brillantes tiares des satrapes et des caducées d'ivoire des plus hauts prêtres. Les dignitaires de toutes les provinces s'y pressent avec leur suite, porteurs des plus fastueux cadeaux et revêtus des plus beaux atours. Ils se jettent entre eux des regards ...