Divin
sur Le Ludiste
Une nouvelle publiée dans feu le Fanzine Odyssées n°1. Ils avaient fait une longue route solitaire avant que le hasard ne les réunisse. Ils venaient des quatre coins du continent, si disparates que leur association avait quelque chose de grotesque et d'inquiétant à la fois. Les passants, en les voyant arriver, préféraient s'écarter. Les plus fous ou les plus hardis les observaient à la dérobée, se demandant combien de temps s'écoulerait avant que l'un d'entre ne sorte son arme pour abattre ses ...Contient : acier (6)(...) C'était le quatrième qui inspirait le plus confiance. Un solide combattant d'une quarantaine d'année, armuré d'acier, portant sur son bouclier les armoiries de sa famille. Les cheveux coupés court, le menton carré, le regard clair, il se dégageait de lui une aura d'autorité naturelle qui rassurait les aubergistes et faisait de lui le porte-parole du groupe, mais il n'en était pas le chef : Trop de haines s'affrontaient lorsque son regard se croisait avec celui de l'homme-bête à l'allure de brigand. (...)
Le menton fin et aristocratique confirmait l'impression faite part le front intelligent mais des yeux, étranges et inhumains, déroutaient l'observateur le plus attentif. Ces yeux semblaient d'un gris variant entre celui du ciel d'orage et celui de l'aciertrempé, les pupilles avaient une forme presque féline et s'adaptaient rapidement à la lumière suivant leur position au soleil. (...)
Dans un bruit de tonnerre et sous l'impact d'un coup surnaturel, le pavois explosa en un millier de morceaux d'acieret de cuir. Mais plus fort que tout, fut le hurlement de désespoir terrifié que poussa l'assaillant lorsqu'il lâcha son fléau pour retenir, dans un dernier réflexe stupide, les morceaux épars de sa boite crânienne. (...)
Ils s'observèrent en silence. Chacun avait une longue expérience du combat. Malgré sa lourde armure d'acieret son âge, le chevalier semblait rapide et il tenait fermement son bouclier pour parer le moindre coup. (...)
L'objet fut cette fois, proprement tranché en deux. Un deuxième coup de glaive s'abattit ensuite, faisant sauter une plaque d'aciersur la poitrine du géant tourbillonnant. Celui-ci, boitillant, fit tournoyer en tout sens son arme avec une frénésie démente. (...)
Il gisait dans une large flaque écarlate, la tête, le cou et le haut du corps tous ensemble fendus d'une même plaie béante malgré l'épaisseur de l'acier. Azadrael, pourtant gravement blessé, se redressa et observa les alentours. Il aperçut alors son dernier opposant près de sa compagne. (...)