L'histoire de Clébard
sur Le Ludiste
C'est une soirée d'automne morne à l'auberge des deux amphores. Dehors la nuit est brumeuse et humide. A cinq pas de la porte, la rue se perd dans un épais coton grisâtre. Oubliées les autres rues de Pôles aux alentours, oubliées les murailles toutes proches qui, la veille encore, dégoulinaient du sang des guerriers tentant, qui de prendre pied sur le parapet pour envahir la ville, qui de repousser les barbares du nord pour protéger leurs foyers. On aurait tout aussi bien pût se trouver n'importe ...Contient : porteurs (4)(...) La salle de l'auberge, que l'on ne peut décemment pas qualifier de grande salle, accueille une population hétéroclite. Cinq mercenaires, dont deuxporteursd'Armes, le patron et sa famille, deux filles de joie ayant fuie le brouillard et les trois éternels piliers de comptoir des deux amphores. (...)
Il s'en est tiré avec quelques blessures légères et il ne veut plus penser au monceau de cadavres qu'il a contemplé et dont certains étaient des amis d'enfance. Il interpelle un desporteursd'Arme auprès de qui il a passé le plus clair des combats. - Gaétan, je t'en pris.... Demande lui de nous raconter quelque chose. (...)
En quelques mois le porteur d'Arme connu sous le nom de chien de guerre fut craint et respecté sur tout le front. Des mercenaires acceptèrent de servir sous ses ordres et plusieursporteursd'Armes mineures vinrent se placer dans son ombre. Un an après avoir fuit le campement vorozion, Clébard, le chien de guerre, régnait sur une quarantaine de mercenaires et quatre Armes mineures. (...)
Il était enfin temps pour lui de retourner chercher la femme de sa vie. L'Arme exultait. Jamais elle ne s'était sentie aussi proche d'un de sesporteurset la perspective de le voir connaître le bonheur auquel il aspirait depuis toujours la comblait de joie. (...)