Nightprowler, les carrières de la seconde édition
sur Fred H au format (164 Ko)
L'ombre : La soirée promettait d'être tendue. Mes dons d'observation allaient être mis à rude épreuve. Combattant émérite reconnu dans la Principauté, connaisseur de nombreux poisons, observateur hors pair, j'étais devenu depuis des années l'ombre de Ragnar le Borgne. Ragnar, un personnage peu recommandable, mais à la tête de l'une des plus grosses guildes affiliée aux Félins à Bejofa. Un grand ponte quoi, le genre de personne à qui on refuse rarement un contrat, surtout lorsque ce ...Contient : passé (12), passe (4)(...) Toujours mieux en tout cas que mon ancien salaire d'enquêteur dans la milice. C'était d'ailleurs cepasséqui justifiait mes tarifs. Mon employeur n'avait cependant aucun problème financier, et il préférait me payer avec largesse pour se sentir en sécurité. (...)
Il y a longtemps que j'ai arrêté de prier Arlam pour gagner au jeu et je préfère m'assurer de ce qui sepasseen reprenant des cartes dans ma manche. La donne suivante, je mélange le jeu à mon aise et déplace les cartes où je veux. (...)
Avec cela, une bague que ma fille portait en permanence, reçue de sa mère décédée depuis des années. Amara n'était pas rentrée la veille, et j'avaispasséla nuit à m'inquiéter et à tourner en rond dans notre petit appartement, hésitant à appeler la milice. (...)
Immédiatement, le mortier se mit à grésiller, se liquéfiant petit à petit, permettant au nain de rapidement dégager un passage de la taille d'une porte. Derrière, un autre mur de pierres qui subit le même traitement. J'aipasséle premier dans le passage ainsi créé, la rapière à la main. On m'avait engagé pour mes talents de spadassin, j'étais le soutien combattant du groupe. (...)
Restait à passer avec la carriole dans les rues de Samarande ; cela nous obligeait à des détours. J'avaispassédes jours à observer les plans du cadastre et à me balader entre les portes de la ville et la rue Sachalles afin que l'on ne se retrouve pas bloqué par un porche trop étroit ou une ruelle sans issue. (...)
L'izgane était né de parents qui avaient quitté volontairement la vie nomade de leur peuple pour se sédentariser à Djeddir ; mais cela s'était plutôt malpassé, et ils s'étaient retrouvés dans la rue en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, sans le sou. (...)
Et il ne pût échapper à la prison lorsqu'on fit croire qu'il était l'assassin d'un jeune nobliau de la ville. C'est là qu'il rencontra divers criminels qui le mirent au courant de ce qui sepasseà d'autres niveaux encore de Djeddir. A sa sortie, il découvrit que ses parents étaient morts. (...)
Ce soir-là donc, à la Grande Cour, j'attendais sous le ciel nocturne clair, à la lueur des lanternes, une bière à la main, lorsque le mot depassefut prononcé à mon côté. J'y répondis comme convenu. C'était une femme, visiblement une habituée de l'endroit ; une khalère sans réel trait particulier. (...)
C'est lui qui nous paya, le Cassar et moi, rapidement, sans rien dire. La khalère était déjà loin, ne nous ayant même pas jeté un regard. Décidément, il sepassede bien étranges choses dans les nuits de la Principauté. Et je n'avais absolument pas envie d'en savoir plus sur ce qui s'était déroulé ici. (...)
Nous étions trois dans notre bande. Mais là, nous ne pouvions trouver un plan standard qui fonctionnerait. Nous avonspassédes jours et des jours à inspecter l'église, à noter les horaires, les surveillances, les ouvertures possibles. (...)
Le courrier avait annoncé qu'il était envoyé par quelqu'un détenant la jeune Mirine et qu'il était là pour entamer des transactions... Mirine... Nous avionspasséune semaine à préparer le coup, à étudier toutes les possibilités, à prévoir chaque réaction. La jeune fille devait être enlevée avant son mariage, et la rançon demandée par notre commanditaire nous payerait grassement. Le soir prévu, nous sommes arrivés dans la riche demeure après avoirpasséles habituelles épreuves du mur d'enceinte, des chiens et des gardes pour découvrir qu'elle n'était plus là. (...)
Une fois sur le toit, j'ai pu lancer mon grappin qui s'est accroché du premier coup à la cheminée du joaillier... pas de patrouille en vue, je suis doncpasséau-dessus de la rue. Sur le toit, j'ai fait très attention ; en effet, un plan secret chez un couvreur local m'avait appris les tuiles piégées. (...)
Mais il s'agissait là de l'un des seuls poisons instantanés que l'on connaisse... Sans compter que sa virulence le rendait capable de terrasser même un solide Stövenger, y compris si ce dernier avaitpassédes années à s'inoculer des poisons à petites doses pour s'immuniser petit à petit. C'était justement ce que je devais faire... Je tendis à Ingov les deux pierres précieuses dont la valeur correspondait au prix discuté lors de ma dernière visite, plus le petit bonus habituel pour maintenir la bonne entente. (...)
Je n'ai pas bougé, restant tranquillement en place. Il courait vers moi, cherchant une issue au milieu des décombres de la ruelle. Il estpasséà côté de mon tonneau et je l'ai suivi avec un sourire carnassier ; il m'a jeté un oeil surpris, puis il m'a dit qu'une gamine n'avait pas à traîner là, que c'était dangereux. (...)
L'homme l'embrassa goulûment, un baiser auquel elle ne répondit pas vraiment. Elle sentit les mains calleuses s'aventurer sous sa jupe, sur ses cuisses. Amra avaitpasséla phase du dégoût ; oui, au début, elle avait plus d'une fois failli vomir lorsque ces hommes s'aventuraient dans son intimité... mais plus maintenant. (...)