L'aumônière écarlate
sur Asmodée au format (353 Ko)
Contient : hommes (15)(...) Les soldats commençaient à se replier, d'un côté comme de l'autre, emportant les blessés et les mourants. Plus tard, ils se rendraient auprès deshommestombés sur le front, cherchant un peu de vie dans leurs yeux éteints, essayant de trouver ici un frère, là un compagnon disparu. (...)
Un cadeau de Floriane d'Entour... Il soupira, se traîna jusqu'à lui et prit l'objet : il rendrait le poignard à la Dame lorsqu'il retournerait en Montaigne. S'il y retournait un jour. Cela avait été un véritable carnage. Partout, leshommestombaient, hurlants, déchiquetés par les canons ennemis, les sabres et les mousquets. Il s'était battu comme un démon, luttant désespérément pour protéger son supérieur blessé, isolé de ses compagnons par une marée de sang, de cris et de fureur. (...)
Il avait vu ces femmes et ces enfants rassemblés sur la grand-place, encerclés de soldats armés de mousquets... Il avait entendu leurs cris de terreur et de souffrance pendant qu'ils brûlaient, tous consumés par le brasier que de Viltoille avait ordonné à seshommesd'allumer. Pourquoi était-il resté ? Par lâcheté, peut-être. Parce qu'il avait peur des répercussions que cela aurait sur la réputation de sa famille. (...)
A présent, elle tourbillonnait, son corps souple se faisant aussi léger et évanescent que les flammes qui brûlaient, au fond de la pièce. Ses paupières lourdes et sensuelles laissaient s'échapper un regard de braise, qu'aucun deshommesde l'assemblée ne parvenait à soutenir. Ses lèvres pourpres, à demi entr'ouvertes, s'arquaient en une moue dédaigneuse et provocatrice dont elle n'était probablement même plus consciente. (...)
Trois jours après leur désertion, alors qu'ils venaient de trouver un gué et s'apprêtaient à traverser le fleuve - Lucas voulait éviter à tout prix de passer par la Cité du Vaticine - ils furent rejoints par une dizaine d'hommesvêtus de robes pourpres ; des inquisiteurs. - Au nom de Theus, arrêtez-vous ! ordonnèrent-ils d'un ton autoritaire. (...)
Cependant, la route jusqu'à San Cristóbal est longue et périlleuse Je ne puis sans risquer d'encourir le courroux du Très Haut vous laisser partir sans escorte ! - Mais... protesta Frédéric. - Deux de meshommesvont vous escorter jusqu'au prochain village. Là, vous seront fournis quelques vivres, des vêtements propres et un peu de monnaie. (...)
Il s'exécuta cependant, et, peu de temps après, on leur servit une soupe froide et épicée, ainsi que du poulet et du vin. Leshommesmangèrent dans un silence pesant, déchiré des seuls miaulements de deux chats en colère et du jappement plaintif d'un chien errant. (...)
Vous avez vu au cours de ces dernières semaines quelques unes de nos danses, Frédéric. Vous avez vu de quelle manière les danseuses enflamment leshommeset les défient du corps et du regard ! C'est un art, mais également un jeu dans lequel il y a des règles à respecter. (...)
Autour de lui, le combat faisait rage. Lucas, resté en selle, alternait coups de pistolet et ruades de sa monture, tenant plusieurshommesà distance. Partout on se battait, à coups d'épée, à coups de dague, à coups de poing. Se jetant dans la mêlée, il se trouva face à l'un des inquisiteurs qu'il avait rencontré quelques semaines auparavant. (...)
Cependant, cette fois, ses adversaires étaient plus endurcis, plus imprévisibles et leurs mouvements étaient empreints d'un éclat, d'une grâce assez surprenants chez deshommesd'Eglise. Il tenta une attaque simple, celle-ci fut parée sans difficulté et son opposant riposta. (...)
Elle se tenait très droite, presque immobile et contrait sans effort apparent les attaques de ses adversaires. Le spadassin se focalisa alors sur les mouvements presque hypnotiques deshommesen robe rouge et comprit ce qu'elle avait voulu dire. Ils dansaient, tout entiers concentrés sur les pas du duel. (...)
Si tu me parles de Domenico, si tu me dis où il se terre, je te promets une tombe décente, ainsi qu'à teshommes. Si tu t'obstines à garder le silence et à m'injurier, je laisserai vos dépouilles à la merci des vautours qui hantent ces montagnes, je vous jetterai aux chiens sans prière ni sépulture... Alors choisis, mais choisis vite. (...)
Elle se releva et, d'un seul coup d'épée, lui trancha la gorge. Trois semaines s'étaient écoulées depuis l'assaut de l'Inquisition. Leshommesqui accompagnaient les inquisiteurs avaient été chassés du village. Une tombe et de brèves prières avaient été données aux morts. (...)
Elle méprisait ouvertement Lucas, parce qu'il était plus tourné vers les connaissances et les arts que vers les armes et ne comprenait pas qu'il refuse de développer la magie qui s'était spontanément manifestée en lui : pour elle, c'était faire preuve de faiblesse. Devenue matriarche de sa famille, chargée de donner du travail auxhommeset de gérer le bon fonctionnement de l'administration de leurs terres et de leurs troupeaux, elle était devenue en peu de temps encore plus froide et arrogante qu'avant - si cela était possible. (...)
On tua un mouton que l'on fit griller à la broche, des fruits sucrés et un vin fort du pays accompagnèrent le dîner.Hommeset femmes se mirent à danser, enivrés par le rythme des cymbales et de la guitare. Un verre d'alcool dans la main, Frédéric savourait ces instants avec un mélange de joie et de nostalgie. (...)Une nouvelle de Charlotte Bousquet Rouge, orange, ocre, or... Le corps de la danseuse se tordait tel une flamme au son des tambourins. Sa peau brunie par le soleil se chargeait de reflets cuivrés et ses yeux, noirs, intenses possédaient l'éclat presque insoutenable de la neige des montagnes de la région à leur zénith. Seule au milieu de la piste, elle se laissait porter par la musique, oubliant son public, perdue dans les harmonies des mélodies, de ses rêves, de ce que son âme exprimait ; le ...