L'aumônière écarlate
sur Asmodée au format (353 Ko)
Contient : tour (5)(...) Ma soeur avait improvisé un spectacle pour nous, en l'honneur de la visite d'un de mes cousins - c'est lui, d'ailleurs, qui m'a fait rentrer dans l'armée - et Domenico était présent. Tard dans la soirée, elle décida de sortir faire untouret il la suivit. - La suite est assez prévisible... commenta Frédéric d'un ton nonchalant. - Tout le village a entendu ses imprécations ! (...)
Ils s'étaient assurés qu'aucun villageois ne chercherait à prévenir les hérétiques : de pieux et vaillants soldats, entièrement dévoués à l'Eglise du Vaticine, étaient demeurés sur place afin de vérifier qu'aucun habitant ne quitterait vivant les lieux... ... Les paysages qu'elle imaginait, plongée dans une sorte de transe, avaient l'odeur du vent chaud de l'été et la couleur du feu... ... Ils réduisirent un palefrenier au silence, puis pénétrèrent dans l'enceinte de l'hacienda. Et, tandis que quatre d'entre eux faisaient letourpar derrière, les autres se placèrent devant l'entrée... ... Un cri terrible, un hurlement d'agonie... La porte vola en éclats. (...)
A demi aveuglé par la pluie et la boue, il n'eut d'autre solution que de se cramponner à la crinière... Il vit Lucas foncer droit vers la fenêtre, se ramasser sur sa selle et pénétrer dans la demeure dans un bruit d'éclats. " Noooon ! " hurla-t-il, alors que son cheval franchissait à sontourles vitres brisées. Ils atterrirent sur un homme vêtu de rouge, armé d'une lourde épée. Déséquilibré, Frédéric vida les étriers, roula sur le sol, se releva et dans un mouvement ample, tira ses armes de leurs fourreaux. (...)
J'ai vu brûler des femmes et des enfants, j'ai vu de valeureux soldats tenter de sauver leurs familles et y laisser leur vie, périssant à leurtourdans le brasier allumé sur l'ordre du Boucher... Oui, doña Estrella. J'y étais et je n'ai rien pu faire. (...)
Elle se tourna vers lui, sembla hésiter quelques instants, puis approcha ses lèvres des siennes et l'embrassa avec fougue Un peu surpris au départ, Frédéric se laissa à sontoursubmerger par la passion... Les dés étaient jetés. Ce serait une question de semaines, de mois, peut-être. (...)Une nouvelle de Charlotte Bousquet Rouge, orange, ocre, or... Le corps de la danseuse se tordait tel une flamme au son des tambourins. Sa peau brunie par le soleil se chargeait de reflets cuivrés et ses yeux, noirs, intenses possédaient l'éclat presque insoutenable de la neige des montagnes de la région à leur zénith. Seule au milieu de la piste, elle se laissait porter par la musique, oubliant son public, perdue dans les harmonies des mélodies, de ses rêves, de ce que son âme exprimait ; le ...