Le Journal de Lycia (Premières chroniques) - Marelles
J'étais à la fois terrifiée et fascinée. Debout dans les profondeurs du château, où les ténèbres reculent devant Sa magie, je contemplais la Marelle. Combien de fois n'avais-je pas imaginé, rêvé cet instant...retenir mon souffle et lentement avancer...inspirer profondément pendant qu'un long frisson me parcourt. Sous mes pieds, Elle prend vie à chacun de mes efforts, ma vie...mes souvenirs, bons, mauvais, surtout les meilleurs, mais toujours je ressens la détresse de l'abandon...pourtant, je continuais...encore ...Contient : pied (4)(...) Je lui répétais donc les paroles prononcées autrefois par l'homme en noir, celles-là même que je m'étais remémorée la veille. Je la regardais poser lepiedsur le tracé, et avancer péniblement. Il me semblait voir une scène filmée au ralenti, elle marchait, lentement très lentement, titubait presque, vraiment, elle tombait ! Deux cris résonnèrent simultanément dans un silence inquiétant. Marelsa était à terre, unpiedheureusement toujours en contact avec la Marelle. Sa position était délicate, et elle semblait incapable de se relever seule. (...)
J'avançais en hésitant vers le début du tracé, et si c'était un piège...Mais non, c'était ridicule ! Je posais donc à nouveau lepiedsur le filament bleu, oubliant les images qu'il me renvoyait, ne songeant qu'à avancer le plus vite possible, jusqu'à Marelsa. (...)
Yarick parvint finalement à maîtriser l'animal et démonta pour se rapprocher de nous. Comme je tournais mon regard vers Julian, je constatais que lui aussi avait mitpiedà terre. Il observait le sol, ou plutôt son absence...une ouverture d'environ un mètre de diamètre...Le phénomène dégageait une sorte d'aura incompréhensible, probablement ce qui avait tant effrayé le cheval de Yarick. (...)