Carnets de voyage de Charles-Isaac-Anne de Rivaz
sur Alias Dedans
Printemps 1870 : Nous sommes convoqué par Monsieur le Ministre Jules Vernes en personne pour affaire étrange où mes talents seraient de quelque utilité: disparitions au Palais Royal, et éventuellement espionnage. Monsieur Jules Vernes est un homme très impressionnant; sous la carapace de l'Homme d'État qu'il est maintenant, on peut toujours percevoir le formidable scientifique. Remarquable esprit de déduction. Présenté à plusieurs personnes, chargés de former une équipe d'investigation secrète ...Contient : professeur (9)(...) Avec Monsieur Feodorov et Mademoiselle de Noailles, nous parvenons à établir des plans précis de la Souris mécanique; yeux peuvent transmettre des images par magie; découvrons une 'marque de fabrique' identifiant son concepteur comme un certain 'ProfesseurCortex'. Cylindre contient plans partiels du Palais Royal; principalement le Salon Bleu, où parfois Sa Majesté l'Empereur vient converser, ainsi que la chambre de Madame Guillemette de Mativor (je crains que mes notes préliminaires ne soient peu claires sur l'orthographe du patronyme de cette personne). (...)
Une enquête de Monsieur le Baron de Raulin nous amène des renseignements nouveaux: jeune scientifique de grande valeur amoureux de Madame de Mativor; porté disparu dans la terrible explosion de son laboratoire; spécialiste dans les mouvements d'horlogerie. Serait-ce leProfesseurCortex? Je mets au point en vitesse un Détecteur de Champ Volto-Magnétique induit; sensé repérer d'éventuels autres mécanismes tels que la Souris. (...)
Grâce à Monsieur Feodorov et à quelques découvertes sur des Souterrains, parvenons à trouver l'entrée d'un tunnel nauséabond et peu engageant; attaqués par d'abominables Araignées Mécaniques, aux croc suintant de poison, ne devons notre salut qu'à la Science Occulte de Monsieur Feodorov, qui conjure une puissante Vague; quelques effets secondaires, sans doute dus à des effets curieux de transfert. Découvrons l'antre du maléfiqueProfesseurCortex: grande salle de pierre sous la Ville, encombrée de matériel scientifique; quelques sbires nous opposent une résistance, bientôt vaincue, et nous pouvons délivrer Madame de Mativor; un incendie se déclare, et je puis sauver quelques plans intéressants, notamment des notes sur une Chauve-Souris mécanique fort prometteuse. (...)
Monsieur le Ministre Jules Verne, apparemment bien remis de ses dernières péripéties, est là pour nous accueillir et nous entretenir de la mission que nous nous voyons confiée. Il s'agit pour nous de veiller sur la personne duProfesseurNatalia Borovitch, chimiste. D'origine Russe, leProfesseurBorovitch semble craindre pour sa Liberté, ainsi que pour sa Vie. Les circonstances de sa venue à Paris restent floue, mais je décide néanmoins de ne pas trop m'aventurer sur les terrains glissants et conjoints de la Politique Internationale et des Sombres Conspirations qui la sous-tendent. (...)
Nous nous devons, outre de nous préparer à rester en ces lieux, mais aussi assurer la Sécurité de Madame leProfesseurBorovitch. Du personnel de maison du crû a été dépêché par les bons soins des Services Secrets pour s'occuper des besognes domestiques: deux bonnes, Marie et Fernande, assistent Germaine, la cuisinière. (...)
Cela ne va pas sans mal, et il doit ensuite s'occuper de convaincre la Maréchaussée locale de notre bonne foi, chose dont il s'acquitte fort bien d'ailleurs. Nous avons aussi fort à faire pour occuper l'Esprit de Madame leProfesseurBorovitch, fort perturbée par ses événements. Par une quelconque Astuce que j'imagine Féerique, Sombreflau lui 'remonte le moral', selon ses propres dires. En effet, Madame leProfesseurse prend à vouloir détailler les Secrets du Poison qui a tué nos agresseurs précédemment, et parvient d'ailleurs à de forts intéressants résultats. (...)
Le majestueux Vaisseau des Airs se stabilise au-dessus du domaine; à son bord, le Ministre lui-même, accompagnés par des Officiers de l'Aéronavale Bavaroise. Nous aidons Madame leProfesseurBorovitch à prendre place à bord, et l'Aéro-navette prend rapidement de l'altitude et disparaît dans le ciel, pour une destination qui nous est inconnue. (...)