Ombres et Brouillards
sur Les Ecuries d’Augias au format (33 Ko)
Contexte historique « La guerre sera fraîche et joyeuse » Guillaume II, lors de l'invasion de la Belgique. 1914. Le plan XVII de Joffre a failli : les troupes françaises se replient devant l'avancée allemande en Belgique. Les esprits les plus pessimistes s'apprêtent, à Paris, à revivre les sombres famines du siège de 1870-1871. Les Allemands avancent de 30 km par jour, étirant jusqu'à la rupture leurs lignes de ravitaillement. Les troupes tergiversent aux portes du Bassin Parisien : l'occasion ...Contient : rats (3), hommes (9)(...) Nous sommes à la fin de l'Histoire avec le climax des sentiments bellicistes, plus que jamais, le désir que ce soit la « Der des Ders » reste vivace. On bascule dans un trou noir où tous les soldats sont des damnés. Même leshommesd'Eglise -hommesde coeur ?- n'échappent pas à cette logique. L'Humanité est elle en majesté ou en convulsion ? On bascule de la première à la seconde... Cependant, si cette guerre n'est pas véritablement une croisade, elle en prend les allures : ce conflit est un ersatz de Dieu, où l'on substitue à la religion les notions de nation, sacrifice, lieu sacré du champ de bataille. (...)
Ces notions sont essentielles pour combattre le vertige de la mort, cette spirale infernale d'assauts insensés qui débouterait le plus suicidaire deshommes. Il est donc déplacé de critiquer la guerre à cette époque, et les volontés politiques de chaque camp le réaffirment. (...)
Sa peur de l'avenir et son naturel angoissé et cyclothymique se heurtent à son inextricable rationalisme militaire. Cela explique les assauts irrationnels qu'il déclenche au mépris de la vie de seshommes. Trait distinctif : des gestes nerveux (tremblements de la main) trahissent ses combats intérieurs - sujet à l'indécision pathologique (règles sur la folie). (...)
Dieu -la vie, la création- n'y sont plus réduits qu'à quelques étincelles de sainteté parmi les combattants ; La ville est morte. Chassés de l'enfer urbain, leshommesse sont enterrés comme des troupes dans leurs nouvelles demeures : les tranchées. La première ligne s'appelle parallèle, et fait face au no man's land menant à l'adversaire. (...)
Le pillage des fermes abandonnées permit de récupérer quelques poêles peu usités : la fumée du premier soir attira tout de suite un obus qui fit 3 victimes. Lesratssont les principaux adversaires de chaque camp et livrèrent des razzias sur les réserves alimentaires et des attaques de nuit qui obligèrent les soldats à grillager leurs dortoirs. (...)
Conseils Ø adoptez un ton propre au bourrage de crâne tant réaliste (« il faut veiller au moral deshommescontre ces étranges disparitions ») que cynique (« leshommesdeviennent vite superstitieux au village... ») et patriotique (« on ne peut céder un pouce de terrain à ses ### de boches ! »). (...)
Conseils Ø Vous pouvez améliorer l'impact de cette scène si vous permettez à Dujeunet de faire part de ses sentiments antibelliqueux et son mépris pour le cynisme de ses supérieurs (vous utilisez ainsi la technique du refus de l'appel : le discours les pousse à fuir leur objectif puis ils y sont rapidement rappelés). Scène 4. Les jeunesratsAmbiance plus récréative et pédagogique Contexte « champ de Mars » : terrain d'entraînement à 2 km des tranchées, ancien terrain de foot transformé et bombardé. (...)
Les insultes pleuvent, certains essayent d'atteindre la tête de leurs bottes ferrées. Pierrick Vaneck revient alors avec quatre grandsratsretenus dans une cage grillagée, qu'il dispose au-dessus de la tête du soldat. Il explique alors qu'il a cousu le derrière de l'un d'eux ce qu'il la fait gonfler et l'a rendu fou. (...)
Les messages sont cryptés selon le système UBSCHI à double transposition, décodé par les français. Seul l'opérateur en connaît les rudiments. 2. le dialogue : Lamoureux aimerait que seshommesse transcendent, deviennent des « sur-hommes» au sens nietzchéen (et plus tard fasciste) du terme. Il a parfaitement intégré la notion de sacrifice et est prêt à l'appliquer à lui-même. (...)