Annexe : Les chapitres manquants des Aventures d'Arthur
Gordon Pymsur Les Editions sans Détour au format
Contient : membres (7)(...) » Et sur ces mots, il me saisit à braslecorps et m'arracha de la neige en me secouant comme si je n'étais qu'un enfant. Cela me fit recouvrer mes sens, faisant circuler le sang dans mesmembres. Je retrouvai mes esprits, craignant plus la violence de Peters que le baiser de la mort, et me traînai à nouveau péniblement sur la piste. (...)
Nos doigts gelés nous firent souffrir en retrouvant une température raisonnable et nous marchâmes à grandes enjambées afin de réveiller nosmembres. Mais il n'était pas question de lambiner et d'abandonner la poursuite. Tandis que nous retrouvions nos esprits, nous constatâmes que nous étions dans un couloir se dirigeant vers le centre de la tour. (...)
Nous étions toujours absorbés par l'étude de la pièce depuis notre point d'observation dissimulé, lorsque la terrible créature s'approcha de l'un des captifs sans défense et l‘ agrippa de sesmembresabdominaux. J'étais, tout comme Peters, paralysé d'horreur devant notre impuissance tandis que le pauvre malheureux était poussé lentement, le long de la plateforme inclinée, la tête la première, vers une fosse s'ouvrant au pied de l'épouvantable autel. (...)
La Chose se tenait immobile, aussi impassible que les parois de pierre, devant ces lamentations. Puis elle se mit soudainement à tituber et agiter plusieurs de sesmembresde façon grotesque, émettant un puissant sifflement flûté dans lequel nous reconnûmes une imitation du Tekelili ! (...)
Absolument terrifié, dans la crainte innommable que la Chose diabolique ne revienne sur ses pas et ne m'inflige le même sort que mon compatriote, je tentais de toute la force de mon âme de reprendre le contrôle de mesmembres. Je puisais dans toutes les ressources de ma concentration afin d'ordonner à ceuxci de recouvrer leur fonctionnement, mais sans résultat. (...)
Nos camarades étant restés pieds et poings liés depuis près d'une semaine, le sang ne revenait dans leursmembresqu'avec peine et lenteur. Mais quand nous parvînmes enfin à accélérer, aucun de nous ne ralentit jamais l'allure, résolus comme nous l'étions à courir sans nous arrêter jusqu'au tunnel, abandonnant ce phare maudit à jamais derrière nous. (...)
Leur refus de répondre aux questions était si inflexible qu'à plusieurs reprises un pugilat fut évité de justesse avec certainsmembresde l'équipage trop indiscrets. Nous nous trouvâmes rapidement au centre de toutes les conversations, et notre fortune fut que le Nancy avait rempli sa mission initiale et retournait désormais à Liverpool, son port d'attache. (...)Voici les 14 pages des chapitres manquants des aventures de Gordon Pym : 22 mars - Les ténèbres s'étaient sensiblement épaissies et n'étaient plus tempérées que par la clarté des eaux, réfléchissant le rideau blanc tendu devant nous. Une foule d'oiseaux gigantesques, d'un blanc livide, s'envolaient incessamment de derrière le singulier voile, et leur cri était le sempiternel Tekelili ! qu'ils poussaient en s'enfuyant devant nous. Sur ces entrefaites, NuNu remua un peu dans le fond du bateau ...