L'araignée de glace
sur Asmodée au format (159 Ko)
Medico, 1666. La tisseuse à la fourrure de velours bleu nuit avait élu domicile près de la grande fenêtre de la chambre. Immobile au milieu d'un piège semblable à un flocon de neige, elle guettait, patiente, les proies imprudentes qui finiraient immanquablement par se prendre dans ses rets. Le reflet d'un rayon de soleil joua quelques instants sur le pelage de la créature, la parant de l'éclat d'un saphir. Un papillon aux ailes multicolores se posa délicatement sur la toile, tenta de repartir ...Contient : porter (3)(...) La jeune femme n'avait pas bougé de son fauteuil, aussi froide et immobile qu'une statue. « J'imagine que vous n'êtes pas autorisée àporterdes bijoux » dit-il tranquillement. « On m'autorise à respirer, ce qui n'est déjà pas mal... » murmura-t-elle avec un soupçon de cynisme. (...)
Condamnée à vivre aux côtés d'un homme qu'elle aimerait éperdument et sur lequel elle n'aurait jamais aucun pouvoir, Sandra passerait le restant de ses jours, enfermée derrière les murs d'un palazzo, àporterles enfants d'un époux tout-puissant et élever ceux que ses maîtresses lui auraient donné. Car, elle n'en doutait pas, Flavio avait et aurait des maîtresses - peut-être même prendrait-il Léa comme vedova, ce qui lui ôterait une dernière épine - celle de la honte - du pied. (...)
Je considère avoir fait plus que mon devoir pour la rendre heureuse et lui accorder la liberté nécessaire à son épanouissement, mais nous avions fait un mariage d'affaires et elle était bien trop étroite d'esprit pour que notre relation prenne un cours autre qu'une simple affection mutuelle. Je dois bien avouer qu'en rencontrant ma fiancée, la première fois, je m'étais laisséporterpar un certain trouble, mais il s'agissait de vous. - Et maintenant ? - Maintenant, je veux entendre la vérité de votre bouche. (...)