Un cours d'économie industrielle
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Avant que d'étudier les modèles propres à la belle cité d'Exil, il n'est pas inintéressant de se replonger dans les principes fondamentaux de l'économie industrielle et d'en ressaisir ainsi toutes les subtilités. Le professeur Orthonase Blanqui Aîné, maître de conférence à l'école des arts et métiers d'Oorens, a accepté de nous communiquer la transcription des cours qu'il donna, l'an passé, à ses classes supérieures. Bien que fortement marqué par le caractère d'un homme qui se veut pragmatique ...Contient : place (7)(...) C'est que, messieurs, le sol a ses limites ; il n'emploie ceux qui le cultivent qu'une partie de l'année et ne leur donne qu'une récolte ; tandis que les usines, les fabriques, ne demandent que peu deplacepour créer des valeurs considérables. Quand les bâtiments sont insuffisants, on les double en leur donnant quelques étages de plus. (...)
Le domestique talbéen se conduit bien et cherche à mériter l'estime du monde, car il sait qu'il pourra plus tard y prendre saplace; il respecte en lui-même le futur citoyen qui sera appelé à remplir des fonctions dans la cité et à parler un jour dans la salle du parlement. (...)
Zelphaze de Beuvin a dit : ne croyez pas que la nation la plus riche est celle qui a le plus de troupes ou de forteresses, mais celle qui a le plus d'intelligence, origine de la richesse. Voyez l'empire qui occupe tant deplacesur la carte et a des millions de sujets et des milliers de soldats et comparez-le à la Sostrie dont le territoire est si menu qu'il faudrait l'observer à la loupe. (...)
Ainsi la grande famille humaine nous apparaît-elle comme une immense ruche où chaque nation, chaque province, chaque bourgade, chaque famille, chaque individu a saplaceet sa tâche spéciales, selon sa nature ou sa capacité. Mais je ne vous ai parlé jusqu'ici que des avantages de la division du travail. (...)
Ici, il faut le reconnaître, la division du travail n'est point encore aussi bien organisée comme à Exil, où l'on peut voir les manoeuvres industrielles s'exécuter dans un ordre tout-à-fait militaire, comme cela se passe sur un navire. Personne ne perd son temps par des changements deplace. Tout est réglé ; et toutes les attributions se correspondent si bien, que l'on dirait que toute l'usine n'obéit qu'à un seul homme et à un seul mouvement. (...)
Cette question tient de trop près à celle de la division du travail, dont elle est une conséquence, pour que nous ne trouvions pas sur le terrain où elle nousplace, les mêmes adversaires que ceux que nous y avons trouvé l'autre jour. [...] [M. de Silismondi] a proposé de mettre les travailleurs, dépossédés de leurs fonctions par l'invention d'une machine nouvelle, à la charge du fabricant qui l'adopte - comme dans certaines contrées agricoles, les fermiers sont tenus de pourvoir à la subsistance des journaliers inoccupés. (...)
[...] Non, Messieurs, il ne peut pas être permis d'apporter des obstacles aux développements des machines dans l'industrie, parce qu'on ne peut les empêcher partout à la fois ; rester enplacequand tout le monde avance, c'est reculer - et en industrie, reculer c'est mourir. Si nous considérons les machines sous un autre point de vue, nous verrons qu'il ne nous est pas possible de renoncer, je ne dis pas à leur emploi, mais encore à leur perfectionnement. (...)