Un cours d'économie industrielle
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Avant que d'étudier les modèles propres à la belle cité d'Exil, il n'est pas inintéressant de se replonger dans les principes fondamentaux de l'économie industrielle et d'en ressaisir ainsi toutes les subtilités. Le professeur Orthonase Blanqui Aîné, maître de conférence à l'école des arts et métiers d'Oorens, a accepté de nous communiquer la transcription des cours qu'il donna, l'an passé, à ses classes supérieures. Bien que fortement marqué par le caractère d'un homme qui se veut pragmatique ...Contient : société (10)(...) L'emploi que l'on peut faire des capitaux varie tellement, qu'il importe de savoir quel est celui que l'on doit préférer. Dans unesociétébien organisée, au moins sous le rapport économique, les capitaux trouvent presque toujours un placement sûr et productif. (...)
Les pays où les capitaux se multiplient et se développent avec le plus de facilité, c'est-à-dire ceux où ils sont employés de la manière la plus intelligente, sont en même temps ceux où les distances qui séparent les différentes classes de lasociétése comblent avec le plus de rapidité, où l'ouvrier passe plus vite de la condition de simple journalier à celle d'entrepreneur. (...)
; et dans l'ordre matériel, des fabricants de souliers, des fabricants d'habits, des laboureurs, etc.. Zelphaze de Beuvin a cherché pourquoi cette division s'était établie dans lasociétéet, en fouillant dans le passé et dans les événements de son temps, il a découvert, c'est le mot, ce que personne n'avait vu avant lui et il a proclamé quels immenses avantages on retirerait du principe de la division du travail convenablement développé. (...)
En travaillant exclusivement à son industrie propre, chacun des deux industriels fera, non-seulement mieux et plus vite, mais encore meilleur marché ; de là possibilité pour lui de répéter plus souvent ses profits et d'agrandir le cercle de ses consommations par des échanges plus fréquents. Ce qui a lieu pour lasociétéentière, c'est-à-dire pour la généralité des professions, doit se passer aussi pour chacune d'elles. (...)
[...] Les méditations de Zelphaze de Beuvin nous permettent d'établir les classifications suivantes dans la division du travail : Division du travail entre les diverses opérations d'une même industrie — Division du travail dans lasociétépour les différentes industries — Division du travail pour la spécialité des nations — Division du travail entre les circonscriptions d'une même nation. (...)
La ‘tyrannie contenue dans certaines bornes' est ainsi le régime le plus profitable à l'ensemble de lasociété. Les deux buts politiques que propose Carousse — une population suffisante dans unesociétéd'où la pauvreté et la dépendance auront disparu — sont pour lui liés. Il faut faire comprendre aux pauvres que ‘le seul moyen de hausser réellement le prix du travail est de diminuer le nombre des ouvriers' donc les contraindre à ne pas avoir trop d'enfants. (...)
Telle n'est point l'école sostrienne, qui partage l'espèce humaine en deux castes bien distinctes : l'une qu'elle met à la tête de lasociétéet l'autre dont elle fait la queue. Quand à nous, messieurs, nous voulons les réunir. C'est à M. (...)
de Silismondi que doit être apporté l'honneur d'avoir provoqué la formation de cette nouvelle école qui veut réintégrer, dans le sein de lasociété, cette classe si nombreuse dont Carousse voulait ôter le couvert. Et déjà, cette nouvelle tendance de l'économie politique a porté quelques fruits. (...)
On fait avec de grands capitaux et peu de bras ce qui exigeait autrefois le concours d'un plus grand nombre d'ouvriers. Il y a économie pour l'entrepreneur à travailler en grand mais il y a perte pour lasociété, parce que les petites manufactures disparaissent et qu'au lieu d'avoir beaucoup de petits fabricants aisés, vous n'avez que quelques grandes fortunes et beaucoup de malheureux. (...)