Silence, on tourne ! Moteur ! Action !
sur SciFi-Universe
Contient : scène (6)(...) Mais les mauvaises langues vont ravaler leur cynisme quand je vais préciser que le joueur incarne un personnage de série B ou de série Z, le meneur de jeu faisant office de metteur enscène. Et là, c'est nettement moins courant, avouez-le ! En fait, en partant sur ce principe, Willy Favre et Laurent Devernay mettent en évidence un fait que chacun d'entre nous - tous ceux faisant partie intégrante de la grande confrérie des rôlistes geek - pratique insidieusement lors de ses fines parties du samedi soir ou à l'occasion de l'écriture d'un scénario. (...)
Pour eux, tout ce qui évolue autour d'eux, du slasher masqué armé d'une hache au château médiéval en polystyrène expansé, tout est réel. Seul le meneur de jeu, d'ailleurs surnommé pour l'occasion le metteur enscène, doit garder à l'esprit que ses joueurs évoluent dans un monde de carton-pâte. Et c'est là toute la difficulté, avec cette subtile ambiguïté qui inspire la réflexion que Brain Soda est un jeu beaucoup moins con qu'il n'y parait dans un premier temps. (...)
Cependant rien ne vous empêche de transgresser cette règle puisque le joueur est totalement libre de créer sa propre liste de compétences (sous la surveillance aiguisée du metteur enscènequi doit veiller à ce que le personnage ne sorte pas de son archétype) en y attribuant les scores de son choix. (...)
Par exemple, Bob le judoka fan de Steven Seagal possède une caractéristique Souplesse de 4 et une compétence Gros Minet (retombe toujours sur ses pattes) de 3. Il doit sauter du haut d'un mur d'une hauteur de 3,5 mètres. Le metteur enscèneestime que c'est plutôt casse-gueule (d'autant qu'un glissant et visqueux placenta de créature intergalactique inonde le bas du mur) et attribue à l'action un niveau Difficile. (...)
JE VAIS LOUER QUOI CE SOIR MOI ? La deuxième partie s'attarde à détailler les styles de parties qui peuvent être mises enscène. Divisée en deux chapitres, elle décrit en détail tous les éléments pour monter un scénario de Teenage Movies ou un scénario Kosmokitsch. Construits de la même manière, les chapitres sont plutôt destinés aux metteurs enscènecar ils délivrent bon nombre de secrets sur la nature des parties. On y trouve donc les classes de personnage conseillées, les types de scénario disponibles avec leurs lots de PNJs (exemple, pour le chapitre Teenage Movies, Willy Favre et Laurent Devernay vous proposent le Slasher, le film animalier, le film satanique, le film de zombies, le film de fantômes et le l'horreur gothique), et des aides de jeu pour le MJ (création de background). (...)Brain Soda se présente sous la forme d'un épais livret de 130 pages copieusement illustré de crobars sympathiques et de quelques graphismes plus élaborés. La première chose qui apparaît lorsque l'on parcoure ce recueil de règles est la mise en forme d'un évident désir de clarté, de transparence. La mise en page et la maquette sont donc très aérées, apportant un net plaisir de lecture, les concepteurs Willy Favre et Laurent Devernay - alias Brain Salad et Bob Darko - laissant transparaître dans une ...