Les carnets de bord du capitaine Von Godefroy
sur Bastion rôliste
I. Ma vision du jeu de rôle ou comment s'amuser sans s'énerver. II. Comment ai-je commencé le jeu de rôle? III. Le monde de Vampire ou comment vivre sa ' non-vie '. Ces textes sont la propriété de Von Godefroy, membre du club Sortilèges. Ils sont parus dans le fanzine du club, dont l'intégrale peut être trouvée sur le site (officiel) de Sortilèges : www.chez.com/assosortileges Ma vision du jeu de rôle ou comment s'amuser sans s'énerver. par Franck 'Egomoije' Godefroy Je me présente ...Contient : jouer (12)(...) Si je prends le clavier aujourd'hui, c'est pour m'exprimer sur un problème que je rencontre assez souvent au sein de notre magnifique association : le conflit entre joueurs. D'où vient le conflit ? Le plus généralement de l'incompréhension de la façon dejouerde l'autre, qui se traduit par un ' tu saoules ' ou encore par un ' je jouerai plus avec lui ' ou plus rarement par un ' je vais t'égorger si tu continues '. (...)
Des gens qui n'ont rien à faire ce soir là, qui n'ont pas vu leurs potes depuis longtemps ou encore des gens qui se disent qu'entrejouerun scénario et regarder Derrick, il vaut mieuxjouer, au moins on garde sa dignité. Les dilettantes sont généralement peu motivés pourjouercar, pour eux, le jeu de rôle n'est qu'un bouche-trou, un passe temps comme un autre ; il faut donc éviter de leur infliger des scénarii trop cérébraux ou trop mous car ils ' décrochent ' très vite, et finissent par s'endormir ou, pire, par saboter le scénario. Ce genre de joueurs peut poser plusieurs problèmes, le principal étant qu'ils peuvent difficilement participer à une campagne à moins de les faire disparaître assez souvent ce qui pose, au meneur, des problèmes d'organisation et de crédibilité. Le second problème est la possibilité d'apparition pour le joueur d'une occupation plus intéressante que le scénario (Boite, pub ou plus rarement copine esseulée qui cherche le réconfort), ce qui se traduit souvent par un changement de comportement du personnage qui va commencer à faire n'importe quoi avec une tendance prononcée pour le suicide (Car le plus sûr moyen de quitter un scénario est la mort du personnage ou encore de se faire virer par le meneur). (...)
. mais je m'égare). Un autre problème que peut poser ce type de joueurs est le fait qu'ils veuillentjouerle plus souvent possible ce qui demande au meneur une grande disponibilité et surtout une imagination à toute épreuve, sauf si celui-ci a choisi de mener une campagne commercialisée (en espérant qu'aucun de ses accros ne l'ait déjà joué ce qui arrive assez souvent). (...)
La cohabitation entre joueurs dilettantes et joueurs passionnés est à proscrire, car les premiers gâcheront immanquablement le plaisir dejouerdes seconds par quelques actions subversives du type : se faire tuer par tous les moyens, envoyer le groupe à la mort ou encore tuer les PNJs amicaux (Cf. (...)
Les règles des différents jeux de rôle sont bien évidement testées avant commercialisation mais il apparaît souvent à l'usage que certaines règles sont difficilement applicables ou peu logiques ; malgré tout, les joueurs réglementaristes se retrancheront derrière le livret de règles à chaque entorse du meneur. Pour eux,jouerun rôle passe obligatoirement par connaître les règles par coeur, non seulement les connaître mais aussi les ériger au rang de dogmes. (...)
Le meneur de jeu doit donc, s'il veut éviter les problèmes de règles en cours de partie, soit respecter celles ci à la règle, soit en discuter avec les réglementaristes avant la partie et tenter de les convaincre que les règles ne sont pas tout (bon courage). Mon exposé est fini, j'espère qu'il vous aidera à mieux comprendre la façon dejouerdes personnes présentes avec vous autour de la table de jeu. Les descriptions faites ne sont évidement pas exhaustives puisque mon avis est totalement partial (je fais ce que je veux NA ! (...)
), mais elles peuvent compléter l'idée que vous vous faisiez des autres joueurs et mettre à jour les problèmes que votre façon dejouerpeuvent poser aux autres. Sur ce, je retourne à mes inventions. DISCIIIIIIIIIPLE, où êtes vous ? (...)
Mes premières amours rôlistiques portaient le nom d'AD&D, de l'Oeil Noir, de l'Appel de Cthulhu et du fameux Bitume (mon jeu préféré car il m'a beaucoup aidé à développer mon sens tactique), nos parties étaient endiablées et passionnées et même si notre façon dejouerétait assez rudimentaire (le ' Roleplay ' n'existait pas à l'époque), cela nous permettait de passer de supers après-midi à s'amuser en ' boulottant ' des Granolas et en sirotant du Coca. (...)
Tout d'abord, le jeu de rôle m'a permis de connaître des personnes dont certaines sont encore maintenant des amis (mais si, vous savez, les excités au fond lors des A.G.), personnes qui m'ont permis d'évoluer dans ma façon dejouer(car certaines étaient plus expérimentées) et de développer mon légendaire sens du relationnel (quoique là, j'ai comme un doute). (...)
Mon propos était donc de vous faire partager mon point de vue (nécessairement génial et novateur) afin d'aider les joueurs de Vampire à interpréter leur personnage mais aussi afin de montrer à ceux qui pensent quejouera Vampire consiste à massacrer des humains et à rechercher le pouvoir à tout prix que ce jeu n'exclut pas les relations humaines, les sentiments et les cas de conscience. (...)