L'Ours dans l'Atrium
sur La Cour d'Obéron au format (33 Ko)
« Les légions débouchaient des forêts de Bohême où elles s'étaient taillé une voie à la hache, en massacrant pour l'ordinaire des ours et des bisons. Ce n'était déjà plus cette fameuse armée des paysans du Latium, lourde, ordonnée, mais des centuries hétéroclites qui avançaient derrière les joueurs de cors aux torses à demi vêtus de peaux de fauves, des cavaliers marocains, des arbalétriers gaulois, des Bretons, des Ibères prêts à choisir parmi leurs prisonniers ceux qu'ils enverraient creuser ...Contient : barbare (5)(...) Hincmar dirige la troupe la plus nombreuse, environ 300 personnes (femmes, vieillards et enfants compris), dont 70 guerriers. Hincmar est resté fidèle à la culturebarbare, mais il s'est converti au christianisme. Ulfila est unbarbareromanisé, qui s'efforce d'imiter la culture qui l'a accueilli ; il dirige une centaine de personnes, dont 30 guerriers. Son amitié avec Quintus Marcus Sévère, Tribun de la Troisième Légion, lui vaut aussi d'avoir obtenu l'exploitation de la villa Rema. (...)
Plusieurs fausses pistes sont envisageables : - Un projet de mariage avait été envisagé entre Lavinia et Hincmar. Lavinia avait réussi à le repousser deux ans auparavant (écoeurée par les manières de rustre dubarbare), mais il a resurgi au cours du repas, comme une condition éventuelle à la protection de la villa par les Alamans. (...)
La vérité, bien sûr, est ailleurs : Des esclaves et des artisans de la Villa Luciana continuent à rendre un culte primitif aux vieux dieux de l'Antiquité, dans le Bosquet Païen. L'effondrement prochain de l'Empire et la déferlantebarbareimminente ont éveillé d'anciens esprits de la Forêt, renforcés par les libations versées par les paysans dans le vieux Temple de Diane. (...)
Ulfila possède des vêtements et des armes de facture romaine, et seuls ses yeux bleu pâle et ses cheveux blonds trahissent lebarbare, car il parle bien latin. Dacco est un vieux guerrier aux moustaches et au poil blanc, facétieux et rieur, rusé, toujours prompt à la plaisanterie ou au coup fourré. (...)