Hétérospécifiques
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Contient : yeux (8)(...) Ils étaient tous badigeonnés d'une mixture suspecte dont l'odeur me faisait fortement penser à de la cendre. Le blanc de leursyeuxressortait de manière effrayante. Il était difficile de différencier les hommes des femmes. Je me repérai surtout à la poitrine. (...)
Elle éclaira toute la zone et j'ai eu le malheur de constater qu'il y avait des crânes humains dans le lot. Je ne me sentais pas bien du tout. Mesyeuxse mirent à pleurer bien que je ne ressentais aucune tristesse. J'ai vite compris que ce n'était pas des larmes mais du sang qui voilait ma vue. (...)
A croire qu'ils cultivaient la douleur ou quelque chose dans le genre. Il m'enfuma avec un morceau de bûche consumée. Sesyeuxn'étaient pas desyeuxd'homme normal. Il avait dû ingurgiter une cochonnerie qui embrume l'esprit. Il n'y avait pas de pupille, juste le blanc de l'oeil. (...)
Je mordis la poussière et toussai à n'en plus finir. Du sang se mélangea à de la terre et forma des plaques gluantes juste devant mesyeux. Je vomis tout ce que j'avais pu avaler dans les dernières heures et dieu seul sait que j'avais aimé dévorer le sanglier qu'avait rapporté Rapace... D'autres se mêlèrent aux hostilités. (...)
Ils s'éloignèrent alors tous à l'extérieur du cercle, à m'observer comme une bête de foire. La stupeur était dans leursyeuxblancs et moi je n'avais que mon souffle pour me relier à la vie. Une torture sans fin. Je n'attendais que le coup fatal qui allait m'endormir pour toujours. (...)
L'alcool commença à faire effet. Je voyais trouble et ma tête tournait à ne plus savoir comment l'arrêter. Fermer lesyeuxne faisait qu'empirer les choses. L'insecte devenait biscornu par vague. Les autochtones gémissaient avec des échos graves et lents. (...)
Il me rattrapa et m'aida à retourner sur ma couche de fortune. A aucun moment il ne m'adressa la parole. Uniquement sa respiration rauque de par les narines. Sesyeuxn'étaient plus blancs mais d'un noir profond. Il retira mes bandages. Je me laissai faire. Je voyais désormais qu'ils n'avaient aucune intention de me tuer mais bien de me soigner. (...)« Au loin je l'entends crier. Au sommet d'une colline, la lune dessine sa silhouette noire. Un homme fort et frêle à la fois. Mais il n'a plus grandchose de l'homme. » La première fois que j'en ai vu un, je chassais dans la nouvelle forêt du Roi. Je n'étais pas seule, il y avait avec moi le respectueux Sang-Chaud qui m'initiait à quelques tactiques de traque. Il faisait très chaud à cette époque de l'année ; la végétation dense accentuait cette chaleur oppressante. J'avais du mal à rester ...