Le château de l'horreur
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Contient : baron (13)(...) Le secret d'Aschenbach : Avant d'aller plus loin, il est nécessaire que le meneur de jeu prenne connaissance du tragique secret que cache le château d'Aschenbach, afin de mieux comprendre la suite des événements, ainsi que les tenants et les aboutissants de toute cette horrible histoire... Tout commence voici 17 ans, alors qu'Elizabeth, jeune fille issue d'une noble famille locale, âgée de seulement 15 ans, épouse lebaronHeinrich von Aschenbach, un homme qui à l'âge d'être son père (et même son grand-père), déjà marié (et veuf) par deux fois, sans qu'aucune de ses épouses ne lui donne de descendants (en fait, c'est lebaronlui-même qui est stérile, mais la « faute » retombe inévitablement sur la femme, conformément à la pensée de cette époque - et ce, même contre toute évidence). De fait, le seul objectif que le vieuxbaronpoursuive à travers ce mariage est la perpétuation de sa lignée, une préoccupation qui, au fil des ans, est devenue pour lui une obsession... Quant à Elizabeth, elle est évidemment totalement soumise à la volonté de ses parents, puis à celle de son époux. Ce troisième mariage ne produit pas davantage de descendance que les deux précédents, malgré les tentatives répétées dubaronet les prières de plus en plus désespérées de la baronne - que Dieu refuse apparemment d'entendre. Peu à peu, lebaronse détourne de cette nouvelle épouse, non sans la blâmer durement pour son infertilité et la « faiblesse de son ventre ». Rongée par la culpabilité, Elizabeth commence en outre à craindre pour sa vie, lebaronHeinrich ayant fait quelques allusions lui laissant entendre que, peut-être, le décès des deux épouses précédentes n'était pas entièrement dû au hasard et que son époux n'avait que faire d'une « autre femme inutile »... De fait, Elizabeth n'en saura jamais plus à ce sujet, son propre destin étant sur le point de basculer irrémédiablement... Au comble du désespoir, et sur les conseils d'une de ses servantes, la malheureuse baronne décida d'aller trouver, en secret, une « vieille femme de la forêt » que l'on disait être une puissante et savante sorcière, connaissant les propriétés secrètes des plantes, et notamment celles de la fameuse « racine des sorcières », la mandragore (alraune en allemand), liée aux anciennes forces de la terre et de la fertilité. Malheureusement, cette femme, la vieille Dergah, était bien plus qu'une simple « sorcière des bois », puisqu'elle était en réalité la dernière grande prêtresse d'un ancien culte ténébreux voué à la Déesse Noire de la Lune (voir Dergah la Sorcière pour plus de détails à ce sujet) : l'infortune de la baronne allait lui offrir l'occasion de mettre à exécution un projet aussi horrible qu'insoupçonnable - obéissant ainsi à la volonté de sa déesse ou, peut-être, à sa seule démence. (...)
Elle se sentait certes un peu coupable envers Dieu d'avoir recherché l'aide d'une sorcière... mais, plus que tout, éperdue de joie à l'idée de pouvoir enfin donner à son époux l'héritier tant attendu. Dans les soirs qui suivirent, elle parvint à réveiller les appétits dubaron, sans toutefois lui révéler quoi que ce soit de ses dispositions secrètes. La potion de la sorcière sembla opérer puisque, neuf mois plus tard, la baronne, alors âgée de 18 ans, donna enfin le jour à un « rejeton mâle »... mais cette naissance allait la précipiter dans une spirale de cauchemar. (...)
On craignit pour sa vie ; à la demande de la baronne, on alla chercher Dergah et celle-ci veilla à ce que la mère survive à la naissance de son enfant... lequel s'avéra être une horrible larve blanchâtre, n'ayant absolument rien d'humain - il était le « fils de la Déesse », le « rejeton de la lune » voulu par Dergah, laquelle exultait en exhibant l'enfant monstrueux sous les yeux de sa mère, horrifiée et au bord de la démence ! LebaronHeinrich, ayant assisté à l'indicible scène, tira son épée pour mettre fin à l'existence de cet être de cauchemar (et, sans doute aussi, à celle de la sorcière ricanante)... mais la force lui manqua alors et son coeur céda. (...)
Il s'écroula mort au pied du lit, sous les cris de désespoir et d'horreur d'Elizabeth et sous le rire dément de la sorcière. Celle-ci avait contribué à l'infarctus dubaronen versant subrepticement quelques gouttes d'un poison de sa composition dans la cruche de vin que ce dernier gardait près de lui alors qu'il assistait au travail de son épouse... mais aux yeux des serviteurs terrifiés présents dans la chambre fatale, il ne fit aucun doute que Dergah avait foudroyé leur seigneur d'un seul regard. (...)
Nul ne vint à l'aide d'Elizabeth : ses parents étaient morts depuis plusieurs années et le reste de sa famille, originaire d'une autre région du Saint-Empire, ne semblait guère se soucier de son sort. Quant aubaron, il était le dernier Aschenbach encore en vie, ses derniers cousins étant morts de vieillesse ou dans des guerres. (...)
Si le sujet est abordé, la baronne semblera émue mais répondra néanmoins aux questions de son interlocuteur, visiblement émue mais sans lui faire remarquer son extrême grossièreté : elle a effectivement perdu son époux, voilà bientôt 12 ans, sans avoir eu la satisfaction de lui donner une descendance. Elle ne dira évidemment rien sur les circonstances du décès dubaron. Le piège se referme : Au bout d'un moment, la baronne fera allusion à une « aide » dont elle aurait grand besoin. (...)
Le même mystère entoure la nature exacte de la Chose : est-il vraiment le « fils de la Déesse », un « Enfant de la Lune » ou le simple résultat d'une hideuse mutation provoquée par la « potion de mandragore » administrée par Dergah ? Et si lebaronne pouvait avoir d'enfant, de qui (... ou de quoi) la Chose est-elle vraiment le rejeton ? Objectifs & difficultés : Epées & Cas de Conscience : L'objectif principal des aventuriers est, comme toujours, de sauver leur peau... Dergah, Karl et la Chose dans le puits constituent en outre des adversaires relativement dangereux, qu'il faudra parvenir à vaincre. (...)
Le meneur de jeu pourra décider de lui ajouter la connaissance d'un second Secret la rendant plus directement dangereuse pour les héros : le choix le plus approprié semble être le Secret de la Chair mais si Dergah disposent effectivement de tels pouvoirs, le meneur de jeu devra veiller à intégrer les possibilités qu'ils lui donnent dans le cours du scénario ainsi que dans son arrière plan : la mort dubaron, par exemple, pourrait vraiment résulter d'un sortilège et non d'un mélange de poison et de choc psychologique. (...)Ce troisième et dernier scénario va de nouveau mettre à rude épreuve les nerfs de nos héros, en les confrontant à une situation non seulement fort périlleuse et plutôt terrifiante - mais qui cache aussi une réalité plus complexe que celles des aventures précédentes. Ayant accepté l'hospitalité de la belle et solitaire baronne d'Aschenbach, les aventuriers vont se retrouver impliqués dans l'acte final d'une tragédie tissée de sang, d'horreur et de démence, avec en toile de fond la survivance ...