Les mille Dangers de la Route
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Contient : général (13)(...) Dans le métier, on est confronté à toutes sortes de dangers, alors que nos clients ne connaissent engénéralque leur propre sorte de sales types. C'est bien simple, chaque route a, a eu, ou aura les siens... De salopards, je veux dire. (...)
Plus les conflits sont fréquents dans une région et plus il y a de ces bandes de pillards sans foi ni loi. Ce sont engénéralde petits groupes de soldats de métier ou de conscrits qui, libérés de leurs obligations, loin de leurs bases d'opération, entre deux batailles ou suite à une trêve inopinée, se retrouvent livrés à eux-mêmes (et généralement privés de solde). (...)
Ce sont à mon avis les pires, car peu de choses les différencient de nos ennemis chaotiques : ce sont des barbares et rien d'autre, quand ils ne vénèrent pas secrètement les sombres dieux. Engénéral, il leur en faut peu pour qu'ils échangent leur contrat contre le brigandage, voire pour qu'ils détroussent leurs propres employeurs. (...)
Quelques conseils pour affronter la soldatesque : Alors que vous faut-il savoir d'autre à propos de la soldatesque ? Ils sont engénéralmieux équipés que les brigands moyens (des restes de leur précédente carrière), savent réagir comme il faut lors des combats de groupes, sont assez disciplinés pour agir de concert, en particulier quand leur chef est un ancien officier, et ils ont parfois quelques notions de stratégie. (...)
A la moindre erreur, au moindre écart de conduite, et parfois de jugement, voilà notre homme devant un choix difficile : laisser la justice faire son travail, ou prendre le sentier des bois. La vie de hors-la-loi est une lutte constante pour la survie. On est bien loin engénéralde ce que ces hommes ont connu lors de leur précédente existence. Plus de famille, plus de foyer, plus de métier, et plus de nourriture qu'ils ne volent ou ne chassent euxmêmes. (...)
Ca et la proximité d'une cité d'importance, parce que si rat des champs peut devenir rat des villes, nous autres chats des routes n'avons pas autorité à les chasser au-delà des portes des grandes agglomérations. Sachez-le, on peut rien y faire d'autre que passer la main au guet du coin, qui engénérala d'autres problèmes, souvent plus graves qu'une bande de culs-terreux réfugiés dans leurs bidonvilles. (...)
Le désargenté n'est certes pas forcément ravi de nous voir, c'est bien le moins que l'on puisse dire, mais il préférera engénéralla fuite à la confrontation, et pourra même tenter de nous acheter avec l'argent qu'il n'a pas, ou de vagues promesses de reconnaissance. (...)
Mais alors, me dites-vous, les brigands sont moins superstitieux, ou plus courageux, plus malins, ou inconscients que le péquin moyen, pour aller ainsi trouver refuge, là ou l'on évite engénéralde se rendre ? En partie, mais pas tout à fait. Si on passe sur ceux qui « inventent » la superstition à leur avantage (et encore, certains gars de ces bandes pourraient finir par y croire), disons que la peur d'une mort concrète est souvent supérieure à celle du danger auquel on n'est pas sûr de croire. (...)
En somme, la corde est plus réelle que la peur suscitée par la légende, et l'homme traqué préférera engénéralaffronter n'importe quelle baliverne à laquelle il ne croit qu'à moitié, plutôt que de se rendre à un bourreau bien réel, ou aux bons soins de notre poudre. (...)
Le chef mutant, ou disons monstrueux, a lui réellement quelque chose de plus que ses hommes, qui le rend plus fort, plus habile, plus méchant, ou plus intelligent, et en tout cas plus impressionnant que la plupart d'entre eux. Ce chef-là peut engénéralcompter sur une plus grande loyauté de la part de ses hommes, surtout quand il n'hésite pas à faire des exemples, en exécutant de façon spectaculaire et sanglante ceux qui contestent son autorité (notez que ça marche aussi pour les chefs qui ne sont pas des mutants, et que la folie affichée d'un chef peut donner le même résultat...). (...)
Le plus souvent, les bandes ont plutôt des lieux d'embuscade de prédilection qui sont assez facilement identifiables. Ils chargent engénéralun petit groupe de rabatteurs de presser leurs proies dans la bonne direction, quand celles-ci ne s'y jettent pas tout droit d'elles-mêmes. (...)
Une demidouzaine de bons gaillards mettant en place un tour de garde cohérent et disposant quelques pièges autour de leur camp ont nettement plus de chance de s'en sortir face au même nombre d'adversaires, et je ne parle même pas des caravanes louant les services de mercenaires pour organiser la sécurité de tous. Pourtant, même ainsi l'attaque en masse a ses avantages. Elle est engénéralsubite, violente, inattendue, meurtrière et aussi intimidante que possible. De nuit, cette tactique peut faire des ravages, même si les brigands sont en sous nombre, pour un peu que les victimes aient négligé de poster suffisamment de sentinelles. (...)
Quand tout à coup les enfers se déchainent autour de vous, ça commence à hurler, à frapper, à se ruer sur vous sans que les gardes n'aient rien vu. Et ça commence à mourir de tous les côtés. L'attaque en masse se solde engénéralpar des massacres, des pillages, des incendies et des viols à n'en plus finir. Parfois on a l'impression que les brigands utilisent cette « stratégie » non seulement pour subvenir à leurs besoins ou assouvir leur cupidité, mais surtout pour se venger de la société qui a fait d'eux ce qu'ils sont devenus. (...)« Eh non, petits, je ne vais pas du tout vous parler des patrouilleurs. Vous avez fait votre temps à la caserne d'entraînement, maintenant c'est la route qui vous attend. Z'en savez assez sur nous, c'est eux que vous allez devoir apprendre à connaître maintenant. Il faut dire qu'on les connaît bien, à force d'avoir affaire à de tels sacripants. Même eux ne se connaissent pas aussi bien que nous les connaissons. Dans le métier, on est confronté à toutes sortes de dangers ...