Une bien belle époque... (1)
Contient : clergé(...) Outre l'intense besoin d'expiation qu'éprouvent nombre de catholiques (fille aînée de l'Eglise vaincue par une puissance protestante, pape « prisonnier de son palais du Vatican » et violences de la Commune), l'alliance du trône et de l'autel, qui avait marqué la Restauration et le second Empire, attise le militantisme duclergéà l'heure de choisir de nouvelles institutions pour la France. Qui plus est, ces années correspondent à l'apogée de l'ultramontanisme et de la mainmise de Rome sur les églises nationales (l'Infaillibilité pontificale est adoptée par le concile de Vatican en 1870). (...)Belle Époque... D'où vient cette désignation inattendue ? Elle apparut dans l'immédiat après-guerre pour désigner le temps « d'avant », d'avant l'horreur, le temps d'avant les incertitudes et les détresses, un temps où l'avènement de la République, la prospérité économique, l'espoir que la science et le progrès promettaient un âge d'or. De fait, il est depuis habituel de définir la Belle Époque comme étant la période de prospérité générale en France entre 1900 et 1914. Certes, les historiens ...