Être ou ne pas être Fantastique ?
Contient : ombre (2)(...) Ainsi, le surnaturel n'est pas indispensable au Fantastique. L'idée seule qu'il peut exister suffit à créer la peur. Il peut se contenter de rester dans l'ombre, menaçant, sans que l'on sache, même après le mot « Fin », ce qui s'est véritablement passé, si le réel a véritablement basculé ou si l'on a été abusé par les circonstances ou les apparences. (...)
N'oubliez jamais que le Fantastique n'est pas exactement l'horreur. Dans Maléfices, la peur est moins terreur qu'angoisse, la menace vient d'uneombre, d'un sentiment diffus de danger, d'une porte laissée entrouverte. L'apparition du sorcier, du monstre, voire du diable en personne se prépare. (...)Sacrée question que se pose Hervé Fontanières, un des « grands anciens », à propos de Maléfices. Mais, au même titre que la fin ne justifie pas toujours les moyens, l'odeur de souffre qui émane de ce jeu peut très bien ne pas provenir des entrailles de l'Enfer. Jean Ray (pour ne citer que lui) l'avait d'ailleurs très bien compris : le Fantastique est un état d'esprit et ne doit jamais être un procédé... Être ou ne pas être Fantastique ? Maléfices. Pour les fidèles amateurs de ce jeu de rôle, ...