Constantinople
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Contient : chapelle (4)(...) Mosaïstes et peintres déploient à nouveau une activité intense dans les deux villes les plus importantes de l'empire: Constantinople (Fethiye Camii, vers 1310-1320; Kariye Camii , 1315-1321) et Thessalonique (chapelleSaint-Euthyme à Saint-Démétrius, 1303; Saints-Apôtres, 1310-1314 et 1328-1334; Saint-Nicolas Orphanos, 1314-1317). (...)
L'argent doré, associé aux émaux, aux perles et aux gemmes, est utilisé pour les montures de calices en sardoine, les plats de reliure, les reliquaires de la Vraie Croix et les icônes, comme le montrent les pièces du trésor de Saint-Marc et de la Bibliothèque marcienne, à Venise. D'Antioche provient peut-être le curieux artophorion (coffret pour pain eucharistique) d'Aix-la-Chapelle, en forme d'église à coupole, en argent partiellement doré et niellé (début du XIe s.). Dans le trésor de Saint-Marc de Venise se trouve également un « coffret » en forme d'église (brûle-parfums ou lampe, au décor profane, qui fut transformé plus tard en reliquaire du Saint Sang (Italie méridionale ou Venise, fin XIIe s. (...)
Sur d'autres fragments est illustré le thème typiquement byzantin de l'aurige vainqueur sur son quadrige (Aix-la-Chapelle, musée de Cluny, VIIe-VIIIe s.). La même incertitude subsiste pour les soieries à sujets religieux, comme L'Annonciation et La Nativité du Museo sacro du Vatican, attribuées successivement à l'Egypte, à la Syrie et à Constantinople et datées entre le VIe et le VIIIe siècle. (...)
Les plus belles soieries des Xe et XIe siècles, souvent à fond pourpre, représentent de grands lions passant (musée de Düsseldorf, cathédrale de Cologne), des griffons (musée de Valère, à Sion, suaire de Siviard à Sens), des chevaux ailés, des éléphants (Aix-la-Chapelle) ou des aigles aux ailes éployées (Saint-Eusèbe d'Auxerre, cathédrale de Bressanone). Aux soieries polychromes s'ajoutent, à la fin du Xe siècle et au début du XIe, des pièces à l'éclat satiné, selon la technique de l'« incisé monochrome », souvent décorées de motifs floraux et particulièrement appréciées en Allemagne, où l'on en conserve plusieurs exemples. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...