Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : objets (10)(...) La richesse des matériaux, le raffinement des formes et les effets de polychromie reflètent les goûts des classes supérieures de la société, qui aimaient s'entourer de cesobjetsprécieux et les utilisaient comme instruments efficaces de propagande. Réalisés à la gloire de Dieu et du donateur, ils constituaient des présents officiels tout indiqués pour les hauts dignitaires, mais aussi pour les papes ou les princes « barbares ». (...)
Cette recherche d'une polychromie chatoyante restera, au cours des siècles, l'une des principales caractéristiques de l'orfèvrerie byzantine. Lesobjetsparvenus jusqu'à nous sont surtout des bijoux (colliers, croix, amulettes, médaillons, bracelets, bagues, agrafes, boucles d'oreilles, ceintures), généralement retrouvés dans des trésors enfouis dans la terre par leurs propriétaires (trésors de Chypre, de Mersin, de Mytilène, etc. (...)
A l'époque médiobyzantine, les émaux seront de plus en plus souvent associés à l'or, tandis que sous les Paléologues l'appauvrissement général et la pénurie de matériaux précieux provoquent une certaine décadence de l'orfèvrerie. L'argenterie : Après l'époque paléochrétienne, pour laquelle on dispose d'un nombre important d'objetsprofanes et liturgiques, décorés de sujet mythologiques et religieux (cf. art PALEOCHRETIEN), l'argenterie connaît, sous les Macédoniens (IXe-XIe s. (...)
Le goût a évolué et l'on recherche désormais la diversité des formes et les effets de couleur: l'argent, travaillé au repoussé, ciselé, gravé ou ajouré, est généralement rehaussé de dorure et souvent associé à d'autres matériaux (nielle, émaux, perles et pierres). Lesobjetsconservés sont religieux (croix, reliquaires, vases et ustensiles liturgiques, cadres et revêtements d'icônes, icônes, plats de reliure, etc. (...)
De l'époque des Paléologues datent de nombreux cadres et revêtements d'icônes, le plus souvent d'argent doré (Saint-Clément d'Ohrid, mont Athos), des éventails liturgiques et des plats de reliure, comme ceux de la Bibliothèque marcienne (Venise) avec la Crucifixion et l'Anastasis représentées au repoussé. Le bronze : Parmi l'abondante production byzantine d'objetsde bronze se distinguent quelques plaques à sujets religieux, généralement dorées et d'un haut niveau artistique, véritables substituts des icônes en métaux précieux ou en ivoire (Vierge à l'Enfant du musée de Plovdiv, triptyque du Victoria and Albert Museum de Londres). (...)
Les émaux : Les émaux cloisonnés, appliqués généralement sur or ou électrum, occupent une place privilégiée dans les arts somptuaires byzantins. Ils furent, en effet, utilisés avec prédilection pour lesobjetsde parure (bracelets, boucles d'oreilles, insignes du pouvoir), lesobjetsde culte (icônes, croix, reliquaires, reliures, sertissures de calices ou de patènes, ornements des vêtements liturgiques), le mobilier d'église (autels, iconostases) et le décor des palais. Ils constituaient aussi des présents particulièrement appréciés des princes barbares. (...)
L'histoire de l'émaillerie protobyzantine reste mal connue, car les pièces conservées sont peu nombreuses (portrait en médaillon de l'impératrice Eudocie au cabinet des Médailles à Paris, Ve s., staurothèque de l'abbaye de la Sainte-Croix à Poitiers offerte par Justin II, 565-568). Quelquesobjets(aiguière de Saint-Michel d'Agaune, croix-reliquaire de Pascal Ier, Museo sacro, Vatican) témoignent de la poursuite de la production à l'époque iconoclaste, mais c'est sous les Macédoniens et, surtout, sous les Comnènes que se situe la grande floraison de l'émaillerie byzantine. (...)
Les pièces tardives qui nous sont parvenues sont généralement moins élégantes et souvent d'ailleurs de provenance incertaine. La verrerie : Les Byzantins n'ignorèrent pas la verrerie de luxe, comme en témoignent plusieursobjetsdu trésor de Saint-Marc et, en particulier, un vase de verre pourpre décoré de figures mythologiques, très représentatif de la renaissance macédonienne. (...)
En sculpture, quêtes régionales et études des carrières renouvellent considérablement notre connaissance de la production courante. Pour lesobjetsde la vie matérielle, l'effort des chercheurs doit porter sur la céramique médio-byzantine: peu de progrès ont été réalisés en ce qui concerne les différentes productions et la localisation des ateliers. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...