Constantinople
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Contient : origine (15)Constantinople Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à sonorigine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). (...)
Cette défaite causa sa chute et le parti iconoclaste revint au pouvoir en la personne d'un stratège d'originearménienne, Léon V . La doctrine iconoclaste régna de nouveau sous Léon V et, après l'assassinat de celui-ci, sous Michel II, fondateur de la dynastie amorienne, et sous son fils Théophile, mais avec moins de dureté qu'au temps de Constantin V, parce que le parti orthodoxe s'était considérablement renforcé et que l'attention des empereurs était détournée des questions religieuses par d'autres soucis. (...)
Il s'ensuivit une nouvelle querelle où Ignace et ses zélotes obtinrent l'appui du pape Nicolas Ier. Telle est l'originedu schisme de Photius, qui prit bientôt l'aspect d'une lutte entre les deux principaux patriarcats catholiques, et qui, opposant deux conceptions différentes de l'organisation de l'Eglise, annonçait le schisme du XIe siècle. (...)
La dynastie macédonienne et l'apogée de Byzance (867-1081) : En se débarrassant par un meurtre sordide de son bienfaiteur Michel III, il se trouva que Basile Ier installait au pouvoir, pour deux siècles, la dynastie dite macédonienne - en réalité d'originearménienne - qui allait mener l'Empire à son apogée. La continuité remarquable que l'on observe dans l'oeuvre des Macédoniens nous oblige à la considérer dans son ensemble plutôt que d'insister sur la part personnelle que chaque souverain y a prise. (...)
-619) propose dans les anecdotes du Pré spirituel l'exemple des grands ascètes de Palestine. Tous deux sont d'origineorientale, tous deux écrivent dans une langue populaire. Ces deux traits se retrouvent dans l'hymnologie liturgique de cette époque, qui est remarquable par sa puissance et son originalité. (...)
Bien que le kontakion soit encore cultivé, notamment par Joseph l'Hymnographe et l'école sicilienne, il est progressivement évincé par un genre nouveau apparu au VIIe siècle, le canon , composition formée de plusieurs « odes » à strophes courtes, et dont le caractère n'est plus narratif ou dramatique comme dans le kontakion , mais purement lyrique. Chez le plus ancien maître connu du genre, André de Crète (660-720), Syrien d'origine, et auteur du Grand Canon de deux cent cinquante strophes, on sent encore l'influence de Romanos. (...)
Le début de cette époque est dominé par la puissante personnalité de Michel Psellos (1018-1078), petit bourgeois parvenu aux plus hautes charges, érudit universel dans la grande tradition des lettrés byzantins, mais surtout passionné de rhétorique et de beau style: c'est lui qui, par l'étude appronfondie de Platon et des orateurs de toutes les époques, a mis au point une nouvelle prose d'art, au rythme réglé par des lois sévères, au vocabulaire extrêmement riche, qui s'affinera encore sous les Comnènes. Psellos est aussi à l'originede la renaissance de la philosophie byzantine, et particulièrement du platonisme, car il rêva d'unifier l'ensemble des connaissances humaines en un schéma platonicien, en se servant d'ailleurs de la logique d'Aristote, qui profita donc lui aussi de ce renouveau philosophique. (...)
On le trouve employé dans des contes fantastiques empruntés aux folklores orientaux, comme Syntipas qui est le Sindbad des Mille et Une Nuits ou le Stéphanitès et Ichnélatès qui est d'originebouddhique. Ce vers est celui de l'« épopée » byzantine, celui aussi de la satire illustrée par Théodore Prodromos (1115-1166). (...)
On notera cependant que la querelle soulevée par cette doctrine, purement mystique et monastique à l'origine, eut de profonds échos dans le monde intellectuel comme dans le monde politique: au grand théologien de l'hésychasme, Grégoire Palamas (1296 env. (...)
Le morcellement de l'Empire favorisa ainsi l'apparition de nouveaux centres et l'essor d'un art plus libre, dont on suit le mieux l'évolution dans les régions périphériques: églises de Serbie (Studenica, Mileševa, Sopo?ani) ou de Bulgarie (Bojana, 1259), décorées par des peintres grecs, dont l'origine- Constantinople, Thessalonique ou Nicée - reste difficile à déterminer. Plusieurs décors ont été également réalisés en Grèce, alors sous domination franque, et quelques-uns en Asie Mineure. (...)
Dans le courant du XIVe siècle, la tendance classicisante évoluera vers plus de mysticisme, accentuant la dématérialisation et la spiritualisation des figures, ou au contraire vers plus de pittoresque et une interprétation plus laïque des sujets traditionnels. Réflexions théologiques et, surtout, influence de la liturgie continuent d'être à l'origined'un renouvellement et d'un enrichissement de l'iconographie, qui témoignent du pouvoir créateur des artistes de l'époque. (...)
Nouvelles découvertes et travaux récents ne cessent d'en faire progresser l'étude, et pourtant, si le corpus des oeuvres s'accroît, si la chronologie souvent s'affine, maints problèmes demeurent, qui touchent à la datation des pièces, à la localisation des centres de production et à l'originedes artistes. Multipliées pour répondre aux besoins de la piété populaire, les plus anciennes icônes conservées ne sont pas antérieures au VIe siècle. (...)
La domination latine (1204-1261) n'a pas interrompu la production d'icônes et toute une série de pièces, plus ou moins marquées d'influences occidentales (icônes dites « des Croisés »), est actuellement l'objet de discussions entre spécialistes qui tentent de déterminer les centres de production (Jérusalem, Acre, la Syrie, le Sinaï ou Chypre) et l'originedes peintres (latins - italiens et français surtout - ou « orientaux »). L'époque des Paléologues marque l'apogée de la peinture d'icônes à Byzance et dans sa sphère d'influence. (...)
Dans le « groupe de Nicéphore » sont classés des ivoires d'une qualité un peu moindre (staurothèque de la cathédrale de Cortone) et dans le « groupe des triptyques » des productions presque stéréotypées. Enfin, les ivoires « à encadrement », inspirés eux aussi de modèles peints, sont d'originediscutée (peut-être vénitienne). Déclinant au XIIe siècle, la production d'ivoires ne cessa pas totalement, mais ne connut pas non plus de renouveau sous les Paléologues, époque à laquelle on ne peut attribuer que quelques pièces isolées (pyxide de la collection de Dumbarton Oaks, Washington). (...)
Les sépultures coptes ont livré, d'autre part, un nombre très important de tapisseries de lin et laine (Antinoé, Akhmîn-Panopolis en Egypte), décorées surtout de sujets mythologiques ou de scènes pastorales, dans la tradition de l'art alexandrin, ou, plus rarement, de compositions religieuses (Vierge à l'Enfant du musée de Cleveland). Les tisserands byzantins ont, dès le VIe siècle, montré une nette prédilection pour les motifs d'origineorientale, en particulier sassanide: grands médaillons enfermant des personnages ou des animaux réels ou fantastiques, affrontés de part et d'autre d'un arbre de vie stylisé, scènes de chasse, combats d'animaux, etc. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...