Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : pied (3)(...) Le coeur de la nouvelle Rome se situait sur les deux premières collines, à l'extrémité est du promontoire, là où s'élevait la vieille Byzance, aupiedde l'Acropole. Il était constitué par deux grandes places: à l'est, l'Augustéon, rectangulaire, autour duquel s'ordonnaient au nord Sainte-Sophie et les bâtiments du Patriarcat, à l'est le palais de la Magnaure, au sud le Grand Palais et l'Hippodrome; plus à l'ouest, le forum de Constantin, dont la forme ovale imitait, disait-on, celle de l'Océan, rassemblait, autour de la Tyché de la ville et de la statue de son fondateur, les bâtiments du Prétoire et le palais du Sénat. (...)
Après la mort prématurée de Constantin III et la déposition d'Héraclonas - coupable surtout d'être le fils de l'impopulaire Martine, la deuxième épouse d'Héraclius -, le Sénat donna le trône au jeune Constant II, dont le règne fut marqué surtout par l'irrésistible progression des Arabes, qui sous Moawiya occupèrent Césarée de Cappadoce, puis se lancèrent sur mer et ravagèrent Chypre, Rhodes, Cos et la Crète. Constant fut plus heureux dans les Balkans, où il réussit à reprendrepied; mais le point le plus faible de l'Empire était encore l'Occident, que menaçaient particulièrement les progrès des Arabes en Méditerranée. (...)
Sous Andronic III, sa partie asiatique disparut, occupée par les Osmanlis; sous Jean VI, le grand roi serbe Etienne Douchan lui enleva les provinces balkaniques récemment récupérées, réduisant de moitié le territoire qui lui restait; Gênes s'emparait de Chio; enfin en 1354, le sultan osmanli Ourkhan prenaitpieden Europe par l'occupation de Gallipoli. L'Occident utile et détesté : Désormais il ne reste à jouer qu'une seule carte à l'Etat byzantin, et elle sera jouée, toujours avec les mêmes déceptions, sous Jean V, sous Jean VIII, sous Constantin XI: la carte de l'Occident. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...