Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : porteurs (3)(...) L'exemple le plus célèbre, mais le plus aberrant également, est celui de Sainte-Sophie où les demi-coupoles viennent épauler à l'est et à l'ouest une coupole d'un diamètre longtemps insurpassé (32 m), tandis qu'au nord et au sud les arcsporteurs, de l'épaisseur d'un simple mur, n'étaient pas épaulés dans leur partie haute. Ce même déséquilibre devait s'observer dans l'état primitif de Sainte-Irène: alors que les arcsporteurssont bien épaulés par un berceau (et le cul-de-four de l'abside) à l'est et par deux à l'ouest, ils étaient libres au nord et au sud. Ce manque d'homogénéité fut réparé lorsque, au milieu du VIIIe siècle, on refit les parties hautes de l'édifice. (...)
De dimensions plus réduites et sans tribunes, le catholicon (église conventuelle) du monastère de la Dormition à Nicée (fin du VIIe s.) est de conception semblable: les piliersporteursrepoussent aussi les nefs latérales vers l'extérieur, mais les annexes du sanctuaire, exceptionnellement larges, rachètent le décalage. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...