Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : religions(...) Si la philosophie est surveillée par l'Eglise, la rhétorique, l'histoire, voire la poésie profane, sont plus ou moins placées sous la coupe du pouvoir civil qui les utilise volontiers pour sa propagande. Il ne faut pas oublier que Byzance a deuxreligions: celle du Christ et celle de l'empereur, héritée de l'ancienne Rome. C'est pourquoi l'autorité politique de la Cour se double, surtout aux périodes d'expansion, d'une influence littéraire, fort différente d'un pur mécénat; cela se voit à l'importance que prennent à Byzance l'éloquence d'apparat, oraisons funèbres ou éloges impériaux (c'est là une forme du culte impérial), et l'histoire, dont le rôle est de célébrer à la fois des fastes des souverains et la mission civilisatrice de l'Empire chrétien. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...