Cil
sur La Page à Papat
Cette nouvelle de Cugel L'Astucieux, intitulée CIL, se situe aprés le chapitre , 'Le monde Supèrieur'. Lugubre et languissante, la nuit s'avançait sur les terres en friche du septentrion comme le sang qui s'écoule d'un animal à l'agonie. Le crépuscule surprit Cugel alors qu'il traversait péniblement un marais salant. Dans la sombre lumière rouge de l'aprês-midi, il s'était égaré, il avait d'abord gravi une pente douce, puis rencontré un sol humide avant de s'enfoncer dans un terrain spongieux ...Contient : âme (4)(...) Il s'approcha en tournoyant de Cugel, le fixant de ses orbites béantes, au fond desquelles un homme aurait perdu sonâme. Reculant, contre le mur, Cugel s'y plaqua à s'en faire craquer les os : il ne pouvait plus bouger. (...)
Vous êtes un homme comme je n'en ai jamais vu jusque présent. Je n'arrive pas à déterminer la couleur de votreâme. Cette étrange façon de dire les choses émerveilla Cugel. - Ainsi, vous attribuez une couleur à l'âme. - Tout à fait. C'est un don de naissance que m'a fait une sorcière, la même qui m'a offert mon bâteau-qui-marche. (...)
C'est pourquoi j'ai régné sur Cil avec si peu d'enthousiasme. Maintenant vous êtes là, habité d'uneâmeaux mille reflets, unique parmi celles de tous les hommes qui se sont jusqu'ici présentés devant moi. (...)