Cil
sur La Page à Papat
Cette nouvelle de Cugel L'Astucieux, intitulée CIL, se situe aprés le chapitre , 'Le monde Supèrieur'. Lugubre et languissante, la nuit s'avançait sur les terres en friche du septentrion comme le sang qui s'écoule d'un animal à l'agonie. Le crépuscule surprit Cugel alors qu'il traversait péniblement un marais salant. Dans la sombre lumière rouge de l'aprês-midi, il s'était égaré, il avait d'abord gravi une pente douce, puis rencontré un sol humide avant de s'enfoncer dans un terrain spongieux ...Contient : hommes (10)(...) Le crépuscule se prolongea jusqu'à ce que, titubant de fatigue, il arrivât au pied des collines orientales où sa marche devint encore plus épuisante. Des brigands mi-hommesmi-bêtes l'avaient vu venir et le prirent en chasse. Une odeur infecte envahit les narines de Cugel avant même qu'il n'entende le bruit de leurs pas, oubliant sa fatigue, il se lança dans la pente, les brigands sur ses talons. (...)
Yodo fit une réponse ambiguë : - Derwe Coreme sait tout. Par ici, s'il vous plaît, Majesté. Il mena Cugel le long des vieux couloirs. Les deuxhommestraversèrent un passage voûté et étroit qui s'ouvrait sur une vaste pièce De chaque côté se tenaient des armures de cuivre surmontées de casques à damier d'os et de jais. II y avait quarante armures en tout mais six seulement contenaient deshommesvivants. Les autres reposaient sur des socles. Des télamons, exagérément grands et aux visages grotesquement déformés reposaient sur des poutrelles poussiéreuses. (...)
C'est pourquoi j'ai régné sur Cil avec si peu d'enthousiasme. Maintenant vous êtes là, habité d'une âme aux mille reflets, unique parmi celles de tous leshommesqui se sont jusqu'ici présentés devant moi. Cugel évita de mentionner Firx, dont les propres émanations spirituelles mêlées à celles de Cugel créaient la diaprure que Derwe Coreme avait remarquée. (...)
Il fit signe aux six gardes en armure de bronze qui se tenaient à proximité. - Venez et apportez des torches. Nous allons dépecer la goule. Leshommesd'arme obéirent sans trop d'enthousiasme. Cugel les rassembla près du grand portail. - Lorsque j'ouvrirai en grand les battants, précipitez-vous avec vos torches pour éclairer la maléfique créature! (...)
Gardez vos épées sorties, ainsi lorsque je ferai chanceler le monstre, vous pourrez lui donner le coup de grâce ! Leshommesd'arme, torches à la main et épées brandies attendaient devant le portail. Cugel fit sauter les verrous et ouvrit grand les deux portes : - Sortez ! Venez éclairer les derniers instants de la goule. Leshommesd'arme se précipitèrent désespérément en avant tandis que Cugel, l'épée haute, paradait derrière. (...)
Cugel jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule et vit Derwe Coreme, dans l'embrasure de la porte, qui observait la scène avec une attention soutenue. - En avant ! cria-t-il. Cernez cette misérable créature. La mort est déjà sur elle ! Leshommesd'arme descendirent les marches avec précaution, suivis de Cugel. - Taillez avec ardeur ! clama-t-il. (...)
Il entendit un bruit furtif à ses côtés : Cugel se retourna et aperçut une grande forme pâle qui se tenait raide et immobile. Leshommesd'arme haletèrent d'effroi et se réfugièrent sans demander leur reste sur les grosses pierres. (...)
J'ai décidé que... Cugel le frappa et bondit derrière la table. Le démon approchait, s'arrêtant pour se saisir deshommesd'arme et les jeter contre les murs. Derwe Coreme accourut vers Cugel. - Laissez-moi voir l'amulette ; y connaissez-vous quelque chose, vous ? (...)