Le jeu de rôle : entre dimension sacrée et manifestation
de nos archétypes ?sur Studio09 au format
Contient : cultures (2)(...) La danse, la musique, le théâtre, par exemples remplissaient jadis cette fonction, car ils mettaient en scène, sous forme rituelle, la geste divine, notamment celui de la Création de l'univers (les participants se substituaient aux êtres mythiques et mimaient leur histoire). Le couple « rite-mythologie » est indissociable : ils s'enrichissent mutuellement. Dans lesculturestraditionnelles, les mythes sont une histoire sacrée, ils sont l'Histoire. Le temps du mythe, à jamais perdu, est cet illo tempore, ce temps d'avant, sacré et idéalisé, incessamment, régulièrement et symboliquement commémoré au moment des cérémonies rituelles. (...)
Il est le lien entre le « sacré » (le monde de l'invisible et de l'incontrôlable) et le « profane » (le monde sensible). Les pratiques religieuses desculturesde chasseurs-cueilleurs (et des religions révélées) ont des similitudes avec le jeu de rôle : présence d'un intercesseur qui « sait », d'un univers imaginaire, de participants initiés (puisque membre d'un groupe pratiquant « ce » jeu), d'un espace et d'un temps du jeu en rupture avec le quotidien, etc. (...)Le jeu de rôle a plusieurs dimensions. Il s'agit tout d'abord d'un jeu coopératif pour lequel les participants, sous la direction d'un « maître de jeu » (parfois appelé « conteur »), endossent le rôle d'un personnage imaginaire évoluant dans un univers fictif et structuré, pouvant toutefois reposer sur des références « réelles » (période historique ou contemporaine, mythes au sens large du terme, nous allons y revenir). Ce jeu, dans sa dimension traditionnelle, se déroule en un « temps ...