Cromh le gardien du troupeau
Un nouvel hiver approchait, encore une fois il s'annonçait rude. Depuis plusieurs lunes, les villageois oeuvraient pour s'y préparer, mais les réserves de nourriture semblaient bien insuffisantes. Cromh avait un autre souci. L'hiver précédent et celui d'avant, ses troupeaux avaient été ravagés par quelque chose que personne n'avait jamais vu ou même entendu. L'approche de ce nouvel hiver signifiait, pour lui, que les massacres allaient recommencer. Il alla donc voir l'assemblée de ses Druides ...Contient : regard (6)(...) Cromh, désespéré, avait tourné les talons et s'apprêtait à sortir lorsque Amargein le rappela. « Attends ! » Leregardd'Amargein était étrangement lumineux et Cuachana, qui le connaissait particulièrement, savait que cela cachait quelque plan tortueux. (...)
Tu n'as pas parlé, toi qui est notre protecteur tu devrais pouvoir aider notre berger. » Sortant de ses pensées, Coogan releva légèrement la tête et lança unregardsombre à Amargein. Ce dernier, ne lui laissant pas le temps de parler, ajouta : « A moins, bien sur, que tes pouvoirs ne soient pas ceux que tu prétends » « Mes pouvoirs sont bien plus grands que tu ne l'imagines Amargein ! (...)
Coogan est fourbe mais il ne comprend quelle alliée peut être une bête aussi noble que toi. » A ces mots, leregarddu chien sembla s'éclairer, ses oreilles et sa queue se redressèrent et il lécha la main de son nouveau maître. (...)
« L'hiver est là et je ne sais toujours pas qu'elle est la bête qui va tuer notre troupeau. Je devine un avenir funeste pour notre village. » conclut il tristement. Puis sonregards'attarda sur une petite île lointaine dont la silhouette se détachait sur l'horizon noir. Lorsque les nuages arrivèrent au dessus de l'île, il sursauta de surprise. (...)
Le vieux chien s'était réfugié, grelottant, derrière son maître. Cromh continua de suivre la lueur blanche duregardjusqu'à la voir redescendre vers la terre. Il écarquilla soudain les yeux : « Mais ? C'est descendu sur mes troupeaux ! (...)
Après quelques heures passées à scruter le ciel, le vieux chien aboya sèchement. La lueur s'était de nouveau levée et approchait avec le vent. Cromh la suivit duregardet s'avança au milieu du troupeau. Il vit alors la lueur fondre sur un agneau isolé. Il se précipita et, au dernier moment, se saisit de la bête et l'arracha à une mort certaine. (...)