Ulhail le magnifique
Au travers des fougères au côté des chênes centenaires, cheminant à pas de loup l'oeil aux aguets, Ambix, chef du village des Trois Chants paraissait poursuivre quelques proies tapies sous les frondaisons. Nul ne semblait remarquer la présence de l'intrus ; les éperviers poursuivaient avec entrain leurs chants matinaux sous la douce caresse d'un vent espiègle et taquin. L'homme, un colosse de près de deux mètres de haut, était vêtu de braies de lin malodorantes, d'une épaisse tunique de laine défraîchie ...Contient : océan (2)(...) Il avait exploré toute la zone vallonnée du nord ouest du sombre bois, gravi la colline du dos-vert, pointe de pierre culminant dans unocéande verdure, et passé le guet des sept-marcassins, une paresseuse rivière qui prenait ses sources loin dans les terres de l'Est pour aller mourir dans l'océan. Ambix arpentait le domaine sylvestre avec l'agilité d'un félin et ce malgré sa taille imposante. (...)