La Saison des Cendres ép. 1 : Year of the Gun - Annexes
sur Les Arpenteurs de Mondes au format
Contient : société (7)(...) Le moment où l'organisation massive de l'information a commencé à servir de moyen de contrôle de lasociété, d'arme de guerre et de plan directeur de la destruction collective a largement échappé à la conscience de l'humanité. (...)
Mais l'efficacité de ses menées aura été considérablement accrue et alimentée par l'ingéniosité et la soif de profit d'unesociétéaméricaine et de son président autocrate. Cettesociétés'appelait International Business Machines, et son président Thomas J. Watson. La volonté obsessionnelle du Führer d'exterminer les Juifs n'avait rien d'original. (...)
Voici la réponse: ce fut grâce aux opérations de recensement et à d'autres dénombrements et enregistrements réalisés par IBM avec sa technologie de pointe. Fondée en 1898 par un inventeur allemand du nom de Hermann Hollerith, IBM était au départ unesociétéde mécanographie appliquée aux recensements. Telle était sa vocation. Mais, lorsque IBM Allemagne noua son alliance philosophique et technologique avec les nazis, le recensement et l'enregistrement prirent une tournure nouvelle. (...)
Mais plusieurs dirigeants d'IBM NY, et même certains représentants personnels de Watson comme Harrison Chauncey et Werner Lier, se trouvaient presque en permanence à Berlin ou à Genève d'où ils supervisaient l'activité des filiales européennes et veillaient à ce qu'aucun profit et aucun des marchés lucratifs du nazisme n'échappe à lasociétémère. A partir du moment où la loi américaine a interdit toute relation commerciale directe avec les nazis, le bureau suisse d'IBM est devenu la plaque tournante qui assurait à la maison mère un flot continu d'informations et une couverture crédible. (...)
En étudiant le recensement roumain, j'ai fait traduire un mémoire de vingt pages d'un statisticien allemand, dans lequel j'ai découvert une phrase isolée confirmant l'utilisation de cartes perforées en Roumanie. Cette information fut rapprochée d'une lettre d'IBM confirmant que lasociétéavait déplacé des équipements depuis la Pologne ravagée par la guerre vers la Roumanie, pour y faciliter les opérations de recensement. (...)
Depuis la Seconde Guerre mondiale, l'entreprise a obstinément refusé de coopérer avec des auteurs extérieurs à lasociété. Pratiquement tous les livres récents sur IBM, qu'ils aient été écrits par des historiens économiques de renom ou par d'anciens employés, mentionnent cette mauvaise volonté. (...)EDWIN BLACK, IBM ET L'HOLOCAUSTE, FEVRIER 2001. Avant-propos disponibles sur le site de l'Express (quotidien français) depuis février 2001. La lecture de cet ouvrage risque d'être profondément éprouvante. Son écriture l'aura été tout autant. Ce livre raconte en effet l'histoire de la participation consciente d'IBM à l'Holocauste directement et par l'intermédiaire de ses filiales et de sa complicité ...