Cendres d'Automne
sur Pénombre au format (30 Ko)
«C'est un jeune homme bien agité, monseigneur». Shiba Gosuke ne daigna pas répondre à cette évidence concernant son fils. Le regard du daimyo était fixé sur la calligraphie suspendue au fond du dojo et il demeurait parfaitement immobile. Face au seigneur, le vieux sensei couturé de cicatrices se sentit conforté par ce silence hostile. Au moins on ne lui avait pas ordonné de se taire. Il bougea légèrement, de manière presque imperceptible, afin de soulager ses chevilles engourdies par une longue ...Contient : flammes (3)(...) 'C'est toujours le cas noble sire mais c'est justement là que votre fils pèche par négligence. Il baille devant le Tao, bâcle le cha-no-yu sans vergogne et passe des heures à regarder lesflammesdes chandelles ou les noeuds du plancher au lieu d'étudier. Trop contemplatif, trop distrait, trop dissipé. (...)
Mais leur hurlement de fureur fut réduit à néant lorsque les vents arrachèrent les frêles cloisons de papier et s'engouffrèrent dans la salle, soufflant les lanternes, projetant lesflammessur les estampes. Ténèbres,flammes, cris, fuite. Lorsque le calme revint, le jeune Kazuo et l'homme tatoué avaient disparu. Ne restaient que des courtisans terrifiés, des shugenja troublés, un seigneur effondré. (...)