Cendres d'Automne
sur Pénombre au format (30 Ko)
«C'est un jeune homme bien agité, monseigneur». Shiba Gosuke ne daigna pas répondre à cette évidence concernant son fils. Le regard du daimyo était fixé sur la calligraphie suspendue au fond du dojo et il demeurait parfaitement immobile. Face au seigneur, le vieux sensei couturé de cicatrices se sentit conforté par ce silence hostile. Au moins on ne lui avait pas ordonné de se taire. Il bougea légèrement, de manière presque imperceptible, afin de soulager ses chevilles engourdies par une longue ...Contient : regard (4)Cendres d'Automne «C'est un jeune homme bien agité, monseigneur». Shiba Gosuke ne daigna pas répondre à cette évidence concernant son fils. Leregarddu daimyo était fixé sur la calligraphie suspendue au fond du dojo et il demeurait parfaitement immobile. (...)
Bien que le jeune garçon ne soit pas d'une importance politique aussi importante que ses deux frères auregardde sa famille, il fallait cependant qu'il représente dignement les siens et qu'il fasse honneur au nom du kami dont il avait hérité. (...)
Vous pouvez le laisser partir avec moi'. Des murmures choqués, deux des bushi qui s'avancent comme pour frapper l'impertinent mais qu'unregardde leur seigneur arrête. Comment peut-il oser me faire insulte devant ma cour ? Cet homme vient de faire de mon fils un assassin, un assassin qui n'éprouve aucun remords, et il me défie devant tous mes vassaux ! (...)
Pas plus qu'il ne comprenait le rôle du jeune garçon si brutalement arraché aux siens et aux dangereuses illusions de l'ambition travestie en vertu. D'ailleurs, à tout prendre, il se fichait pas mal de comprendre. Le jeune garçon suivit duregardl'homme tatoué jusqu'à ce qu'il disparaisse. Il demeura ensuite un long moment immobile, les mains blanchies par l'effort qui serraient à toute force les deux armes passées à sa ceinture. (...)