Servitude
sur Pénombre au format (50 Ko)
«Regarde» me dit mon père. Et je plonge mon regard vers le bas, pour contempler ce spectacle fascinant. Nous restons de longs instants à contempler ces merveilles en silence. 'Maintenant, regarde par ici' dit mon géniteur et je suis sa main vers le haut. Vers les étoiles qui contrairement à ce que disent mes frères et soeurs ne sourient jamais. Pas à moi en tout cas. Père ne dit toujours rien. Sans un mot, il partage avec moi les richesses insoupçonnées du Ciel et de la Terre. Il est de nature«Regarde»> ...Contient : regard (6)Servitude «Regarde» me dit mon père. Et je plonge monregardvers le bas, pour contempler ce spectacle fascinant. Nous restons de longs instants à contempler ces merveilles en silence. (...)
Il est de nature taciturne et dans ses yeux on devine un certain nombre de songes tristes et amers. Je suis encore un petit garçon mais je sais déjà que ça n'est pas le malheur qui attriste leregardde celui qui m'a mis au monde. Tout au contraire. Mais telle est sa nature et il ne peut y échapper. (...)
Ils m'appellent. Ils m'ont toujours appelé. Pendant des éternités, j'écoute leurs murmures, sous leregardglacé des étoiles qui savent déjà tout ce que je commence seulement à deviner. Un pas à la fois. (...)
Nos petits cousins mortels. Mais... Il y a ce jeune homme, un peu à l'écart. Entre lui et Bayushi, je vois comme unregardde connivence. Bayushi qui cache désormais son visage. Bayushi qui aurait pu triompher de son jumeau plus réveur, plus songeur et moins calculateur que lui. (...)
J'arrète le guerrier balafré d'un simple geste. Et je réfléchis. Shinsei assis à côté de moi me regarde, de sonregarden coin mi-complice, mi-critique. Déjà, quand il était jeune et que je l'avais rencontré pour la première fois, le seul mortel qui me soit totalement inconnu était surprenant de bien des manières. (...)
Je tourne la tête et Otaku Kamako baisse les yeux. Derrière elle, celui qui les as rassemblé. Shinsei. Nous échangeons unregard. Comme les autres, il est mortel et il connaît donc la peur. Mais contrairement à eux, il ne me regarde pas quand j'ai le dos tourné. (...)