Chapitre X – Les Quatre Piliers
sur Pénombre au format (51 Ko)
Durant les deux mois que durèrent cette mission, j'eus à plusieurs reprises des doutes au sujet du Champion d'Emeraude. Cela ne m'empêcha pas d'accomplir mon devoir et il s'avéra ensuite que nous n'avions pas les éléments essentiels de cette affaire. Et pourtant, il demeure des zones d'ombres. Dés le début, les choses semblèrent quelque peu... particulières. Le printemps puis l'été s'étaient succédé sans accroc particulier lorsque je fus convoqué par Doji Satsume-sama et dans son antichambre ...Contient : palais (5)(...) Il avait été finaliste du Championnat de Topaze un an avant moi bien que son adversaire de l'école Mirumoto soit parvenu à le surpasser. Il avait également vaincu durant unPalaisd'Hiver l'un des meilleurs bretteurs de la famille Matsu qui lui avait reproché le fait d'arborer un tessen aux couleurs du Scorpion dont on lui avait fait cadeau. (...)
Satsume-sama ordonna alors au jeune shugenja de prendre avec lui le vieux katana qui attendait sur son reposoir et de le conserver durant cette mission. Bien que fort perplexe, Shiba Yoshitaru s'exécuta et nous reçûmes la permission de quitter lepalais, un serviteur me donnant près des écuries une missive de la main du Champion qui m'était personnellement destinée. (...)
Elle continuait en permanence à laisser suinter du sang et Fujifusa-san nous confia qu'il avait eu l'impression d'en voir couler quelques gouttes durant son voyage jusqu'aupalaisdu Champion. Nous eûmes une longue discussion sur le bas-coté de la route. Shiba Yoshitaru-san apaisa mes craintes concernant la lame. (...)
Deux fois déjà depuis notre rencontre, des samurai Matsu inconnus l'avaient dévisagé ou avaient lancé sur lui des regards qui n'avaient rien d'amical. L'homme qu'il avait vaincu durant lePalaisd'Hiver devait certainement être très apprécié de ses frères. Tako Mura s'avéra être un village moins quelconque que nous le pensions en fin de compte. (...)
Le reste du journal était à l'avenant et typique du genre de prose un peu exaltée qu'on pourrait attendre d'une poétesse qui a passé sa vie dans les jardins et lespalais. A l'exception de plusieurs mentions à propos d'un homme élégant et fascinant. La jeune femme ne le décrivait pas ni ne le nommait mais il lui arrivait de l'appeler sensei et elle ne parlait de lui que pour préciser qu'il s'était parfois montré d'une grande aide et avait soutenu son inspiration dans des moments difficiles. (...)