Celui qui défiait la légion du Crépuscule
« La route vers le succès est souvent celle qui se dissimule le mieux à nos sens. » -Gil Galad Pointe d'Argent. Je voyageais déjà depuis deux jours en compagnie d'Ombre Blanche et au fur et à mesure de notre avancée, les Monts Throal ne cessaient de gagner en immensité sur la ligne de l'horizon. Les évènements récents qui avaient vu la libération des caravaniers du kaer Keroll avaient profondément bouleversé notre existence. En ce qui me concerne, une subtile odeur de cannelle m'entourait désormais ...Contient : guilde (3)(...) Notre retour à Grand-Foire s'effectua au mieux et tandis que je me séparais d'Ombre Blanche, je décidai comme à mon habitude de louer les services de logement de laGuildedes maîtres d'armes de la capitale, désireux de pouvoir y rencontrer le fantôme de mes nuits et la déraison de mes jours : ma tendre et douce Lady Dérobade. (...)
« Deux sont de remarquables maîtres d'armes Elle l'a frappé en plein coeur de son charme Il riposte avec finesse sur ses assaillants On le nomme: Gil Galad, Pointe d'Argent Elle se dérobe pour porter son estocade Son nom est Déborah, Lady Dérobade Leur histoire est une sombre tragédie Le devoir les sépare, le coeur les lie Je l'ai vu ce jeune maître d'armes amoureux Empreint qu'il était d'un désir fougueux Je l'ai observé cette Lady, cette Beauté Resplendissant de grâce et de volupté Ces deux-là ressemblaient à des âmes soeurs Dont les coeurs étaient en quête de bonheur L'Astral me souffle que leurs karmas sont liés Leurs filaments s'entrecroisent pour l'éternité Je chante aujourd'hui tout haut, ce poème Car il n'ose, à coeur ouvert, lui dire je t'aime...» Mais tout ceci n'aurait été qu'un vaste échec, un mémorable coup d'épée dans l'eau si la touche de génie et d'extravagance du maître d'armes n'avait pas embrasé cette intention. Ainsi mon oeuvre à la main, je pris le chemin de laGuildedes troubadours de Grand-Foire afin de louer les services d'une vingtaine d'entre eux pour qu'ils chantent mes écrits à travers toute la capitale pendant une durée d'un mois. (...)
Lorsque je lui demandai quels étaient les motifs de cette aventure, l'elfe me répondit qu'elle n'était pas au courant mais que son employeur pourrait sûrement m'en apprendre plus dans trois jours, lorsque je reviendrais chercher ma commande. Je passais ces trois journées à m'entraîner en compagnie d'autres adeptes à laGuildedes maîtres d'armes. Une fois ce délai passé, je repris la route de l'échoppe du tailleur nain le plus réputé de Grand-Foire. (...)