La Société Maohie
Contient : morale (4)(...) La vision classique des îles du Pacifique Sud véhicule l'image d'une vie paradisiaque libérée de toute contraintemoraleet matérielle. La réalité diffère quelque peu de ce mythe : la vie, voire la survie, est particulièrement difficile à assurer. (...)
Les dieux doivent cependant répondre aux demandes de leurs fidèles, les maohis n'hésitent pas à abandonner le culte d'un dieu et à déplumer son to'o si celui-ci semble impuissant à satisfaire les désirs de la communauté. La Mort et lamorale: Donner la mort ne pose généralement aux tahitiens aucune difficulté d'ordre moral. Les maohis aiment la guerre qui a rang d'institution. (...)
Les âmes des morts rejoignent le Po sauf quand elles viennent hanter les vivants sous forme d'oromatua ou qu'elles accèdent au paradis des riches et des ‘arioi, le rohutu-noanoa. L'accès à une vie future meilleure ne dépend donc pas d'une conduitemorale. La tradition, les sentiments et les tabous remplacent lamorale. La vengeance ou la réparation sont souvent la seule punition à des actes de violence ou de vol. L'insouciance : L'insouciance des maohis a frappé les premiers explorateurs. (...)Paraita et ses guerriers venaient de faire fuire leurs ennemis de la chefferie voisine de Tiarei. Avec grande satisfaction, Paraita se regarda dans les eaux du petit lac de Vinitea. Il contemplait sa grande taille, son teint clair et ses nombreux tatouages. Il avait fière allure. Il se glorifiait d'être un ari'i, un descendant de la femme Hina-nui-faahara-ma'au et du dieu Ro'o. Ses compagnons plébéiens avaient la peau plus noire et il surpassait le plus grand d'entre eux d'au moins une demi-tête ...