Le Château des Carpathes
sur Le Cyberespace de Jérôme Darmont au format (376 Ko)
Contient : baron (37)(...) Ce personnage était d'origine roumaine, et, lorsque Franz de Télek demanda comment il s'appelait, on lui répondit :« LebaronRodolphe de Gortz ». Les choses en étaient là à l'époque où le jeune comte venait d'arriver à Naples. (...)
Jamais elle ne s'était montrée aussi admirable dans les divers rôles de son répertoire, mais elle n'avait provoqué de plus enthousiastes ovations. A chacune de ces représentations, tandis que Franz occupait son fauteuil à l'orchestre, lebaronde Gortz, caché dans le fond de sa loge, s'absorbait dans ce chant exquis, s'imprégnait de cette voix pénétrante, faute de laquelle il semblait qu'il n'aurait pu vivre. (...)
dans toute la possession de son talent, dans toute la plénitude de sa beauté, à l'apogée de sa carrière d'artiste, était-il possible qu'elle songeât à prendre sa retraite ? Si invraisemblable que ce fût, c'était vrai, et, sans qu'il s'en doutât, lebaronde Gortz était en partie cause de cette résolution. Ce spectateur aux allures mystérieuses, toujours là, quoique invisible derrière la grille de sa loge, avait fini par provoquer chez la Stilla une émotion nerveuse et persistante, dont elle ne pouvait plus se défendre. (...)
Quitter Naples, s'enfuir à Rome, à Venise, ou dans toute autre ville de la péninsule n'eût pas suffi, elle le savait, à la délivrer de la présence dubaronde Gortz. Elle ne fût même pas convaincu de lui échapper, en abandonnant l'Italie pour l'Allemagne la Russie ou la France. (...)
Il en résulta des menaces personnelles à l'adresse de Franz de Télek menaces dont le jeune homme ne se préoccupa pas un instant. Mais, s'il en fut ainsi dans le public, que l'on imagine ce que dut éprouver lebaronRodolphe de Gortz à la pensée que la Stilla allait lui être enlevée, qu'il perdrait avec elle tout ce qui l'attachait à la vie. (...)
Ce qui est certain, c'est qu'à partir de ce jour, on cessa de voir Orfanik courir les rues de Naples. Ne quittant plus lebaronRodolphe, il vint même plusieurs fois s'enfermer avec lui dans cette loge de San-Carlo que lebaronoccupait à chaque représentation ce qui ne lui était jamais arrivé, étant absolument réfractaire, comme tant d'autres savants, au charme de la musique. Cependant les jours s'écoulaient, l'émotion ne se calmait pas, et elle allait être portée au comble le soir où la Stilla ferait sa dernière apparition sur le théâtre. (...)
On craignait des manifestations contre le comte de Télek, sinon tandis que la Stilla serait en scène, du moins lorsque le rideau baisserait sur le cinquième acte de l'opéra.., Lebaronde Gortz avait pris place dans sa loge, et, cette fois encore, Orfanik s'y trouvait près de lui. (...)
Et, cependant, on eût dit que cette voix, déchirée par instants, allait se briser, cette voix qui ne devait plus se faire entendre! En ce moment, la grille de la loge dubaronde Gortz s'abaissa. Une tête étrange, aux longs cheveux grisonnants, aux yeux de flamme, se montra, sa figure extatique était effrayante de pâleur, et, du fond de la coulisse, Franz l'aperçut en pleine lumière, ce qui ne lui était pas encore arrivé. (...)
Elle venait de redire cette phrase d'un sentiment sublime : Innamorata, mio cuore tremante, Voglio morire... Soudain, elle s'arrête... La face dubaronde Gortz la terrifie... Une épouvante inexplicable la paralyse...Elle porte vivement la main à sa bouche, qui se rougit de sang. (...)
elle tombe...Le public s'est levé, palpitant, affolé, au comble de l'angoisse...Un cri s'échappe de la loge dubaronde Gortz...Franz vient de se précipiter sur la scène, il prend la Stilla entre ses bras, il la relève. (...)
Il semblait prêter l'oreille, comme si la voix de la grande artiste allait une dernière fois s'échapper de cette tombe...C'était Rodolphe de Gortz. La nuit même, lebaronde Gortz, accompagné de Orfanik, quitta Naples, et, depuis son départ, personne n'aurait pu dire ce qu'il était devenu. (...)
Chapitre 1 : Ou le lecteur prend connaissance des événements qui ont eu lieu précédemment. On se souvient de quel désespoir avait été saisi lebaronde Gortz, lorsque le bruit s'était répandu que la Stilla avait pris la résolution de quitter le théâtre pour devenir comtesse de Télek. (...)
Ces appareils s'étaient merveilleusement perfectionnés à cette époque, et Orfanik les avait rendus si parfaits que la voix humaine n'y subissait aucune altération, ni dans son charme, ni dans sa pureté. Lebaronde Gortz accepta l'offre du physicien. Des phonographes furent installés successivement et secrètement au fond de la loge grillée pendant le dernier mois de la saison. (...)
C'est ainsi que se gravèrent sur leurs plaques cavatines, romances d'opéras ou de concerts, entre autres, la mélodie de Stefano et cet air final d'Orlando qui fut interrompu par la mort de la Stilla. Voici en quelles conditions lebaronde Gortz était venu s'enfermer (dans le château de ses ancêtres) au château des Carpathes, et là, chaque soir, il pouvait entendre les chants qui avaient été recueillis par ces admirables appareils. Toutefois, lebaronruminait sa vengeance et cherchait un moyen de punir Franz de Télek. Ce fut Orfanik qui lui apporta le plan machiavélique qui devait lui permettre d'éliminer le comte Télek et par la même Ludwig II de Bavière pour le bon plaisir de Bismarck. (...)
Faisant venir dans les dépendances du Château, plusieurs ingénieurs européens, spécialistes des automates, ils réussirent a créer un automate, copie conforme de la Stilla, abritant en son sein un chant de mort. Ainsi, la mise au point technique terminée, lebaronde Gortz et Orfanik programmèrent deux représentations de la Stilla à Naples et à Viennes, à une semaine d'intervalle, afin d'obtenir l'indispensable présence du comte de Télek et attirer la curiosité de Ludwig II, grand amateur d'opéra. (...)
C'est un peu avant à la fin de l'opéra que Franz Télek entrera dans le loge des personnages. Il sera dans un fauteuil roulant poussé par Rotzko (lebaronde Gortz s'est arrangé pour immobiliser son adversaire en organisant un accident de cheval) et apparaîtra aux personnages comme quelqu'un de passionné et effrayé à la fois. (...)
Si les personnages lui décrivent le blason, le comte de Télek deviendra vert de rage et leur apprendra qu'il s'agit du blason dubaronde Gortz. Il prendra congés d'eux effondré et leur donnera l'adresse de l'hôtel où il réside. Si les personnages lui posent la question, il leur racontera qu'ils leur ont été franchement recommandé par une connaissance de leur vague connaissance. (...)
Ndr : Il peut s'avérer cocasse d'instiller durant cette scène le doute dans l'esprit des personnages quant à la nature de la Stilla, voire du comte et dubaron. De là à ce que les personnages pensent qu'il s'agit d'une vendetta entre vampire... Chapitre 4 : Découverte de la Transylvanie Le lendemain matin, les personnages pourront mener leur enquête sur cette affaire où bon leur semble, mais l'indice le plus intéressant sera la lecture dans le Times d'un article signé d'Abraham Stoker relatant d'étrange événement concernant un château habité par un diable chantant des opéras italien à Wreist en Transylvanie. (...)
Détail, ils remarqueront alors la présence d'un dirigeable en haut du donjon. Au dernier étage de celui-ci, lebaronde Gortz les attendra confortablement installé dans un fauteuil, sirotant un cognac en s'imprégnant de la voix de la Stilla qui provient de derrière un paravent. Le chant interprétant Orlando d'Arconati est magnifique. L'accueil sera aimable, et lebaronles invite à s'asseoir et savourer le talent de la Stilla. Mais si un des personnages s'approche du paravent, il découvre une « simple » boite musicale et déclenche le piège : la voix atteignant des aigus insupportables plonge les personnages dans l'inconscience tandis que lebaron, les oreilles protégées par des bouchons leur sourit. Le réveil sera douloureux pour les personnages (mal de tète, acouphène, vertige,..) alors qu'ils sont pied et poing liés dans des fauteuils, dépouillés de leurs armes. LebaronGortz leur révélera alors toute l'histoire et l'objectif ultime du complot à savoir assassiner le comte Franz de Télek et Ludwig II de Bavière. (...)
« Mais laissons place à la grande musique... » Les personnages en se libérant au fur et à mesure finiront par alerter lebaronqui n'apprécie guère d'être dérangé et dégainera son sabre alors que les personnages subissent graduellement les effets létales du chant. La destruction, volontaire ou par accident de la boite musicale mettra lebaronhors de lui et décuplera sa fureur. Enfin, l'impossibilité de trouver la caisse de dynamite incitera les personnages à prendre inextremis le ballon tandis qu'un orage éclate (le paratonnerre est bien sur situé sur le donjon), que la tour commence à s'effondrer (les charges de dynamite n'exploseront pas toute en même temps tandis que Bram Stocker sera retourné chercher son carnet d'entretien oublié dans la salle du donjon. (...)
Il s'agirait, expliquera-t-il devant les personnages un peu énervés, d'une longue série d'entretien avec un comte des Carpates qu'il désire publier dés son retour en Angleterre... Alors que la tempête les emporte vers l'ouest, les personnages entendront lebaronles maudire tandis que la tour s'effondre dans un vacarme terrifiant. Chapitre 7 :Sauvons le Roi. (...)
S'engage alors une course contre la montre au cours de laquelle les personnages devront se surpasser aux commandes du dirigeable pour atteindre Vienne avant ce soir. Toutefois, orfanik ayant prévu un minimum de confort pour sonbaron, les personnages pourront trouver à bord du ballon quelques victuailles dignes de leur effort : Champagne, caviar,... Toutefois les heures passent et l'arrivée à Vienne se fait tard, très tard, et pas forcément sans risques, la défense antiaérienne pouvant bien s'intéresser à nos héros, tandis que le ballon malmené par les événements finira par s'échouer dans les bassins du parc Prater. (...)
Pour l'accompagnement de cette aventure, je vous invite à vous munir d'un opéra italien de votre choix (celui d'orlando en priorité) ou encore de la bande son d'un film, telle Farrinelli.BaronRodolphe de Gortz : « Les barons de Gortz étaient seigneurs du pays depuis un temps immémorial. (...)
» et ils donnèrent, ils répandirent leur sang pour la cause de l'indépendance - ce sang qui leur venait des Roumains leurs ancêtres. Vers le milieu du XIXe siècle, le dernier représentant des seigneurs de Gortz était lebaronRodolphe. Né au château des Carpathes, il avait vu sa famille s'éteindre autour de lui pendant les premiers temps de sa jeunesse. (...)
A vingt deux ans, il se trouva seul au monde. Sans parents, on peut même dire sans amis, que ferait lebaronRodolphe pour occuper les loisirs de cette monotone solitude que la m'avait faite autour de lui ? (...)
La bizarrerie de son existence donnait lieu de le croire. Cependant, le souvenir du pays était resté profondément gravé dans le coeur du jeunebaronde Gortz. Il n'avait pas oublié la patrie transylvaine au cours de ses lointaines pérégrinations. (...)
Les descendants des anciens Daces furent vaincus, et leur territoire échut en partage aux vainqueurs. C'est à la suite de cette défaite que lebaronRodolphe quitta définitivement le château des Carpathes, dont certaines parties tombaient déjà en ruine. (...)
La mort ne tarde pas à priver le burg de ses derniers serviteurs, et il fut totalement délaissé. Quant aubaronde Gortz, le bruit courut qu'il s'était patriotiquement joint au fameux Rosza Sandor, un ancien détrousseur de grande route, dont la guerre de l'indépendance avait fait un héros de drame. (...)
Par bonheur pour lui, après l'issue de la lutte, Rodolphe, de Gortz s'était séparé de la bande du compromettant «betyar», et il fit sagement, car l'ancien brigand, redevenu chef de voleurs, finit par tomber entre les mains de la police, qui se contenta de l'enfermer dans la prison de SzamosUyvar. Néanmoins, une version fut généralement admise chez les gens du comitat : à savoir que lebaronRodolphe avait été tué pendant une rencontre de Rosza Sandor avec les douaniers de la frontière. Il n'en était rien, bien que lebaronde Gortz ne se fût jamais remontré au burg depuis cette époque, et que sa mort ne fît doute pour personne. (...)
» Sorcellerie [FAI] Courage [FAI] Mêlée [BON] Délire en revenant du château [EXP] Santé : 5. Les Roumains. Fiers habitants des Carpates, ils accomplissent les basses besognes duBaronde Gortz qui les cantonnes au col de Vulkan. Mélée [EXC] Lancé de couteau [EXC] Physique [BON] Santé : 6. (...)Ce scénario est une hybridation entre le roman de Jules Vernes « Le Château des Carpates » et « The Steel soprano » un scénario Falkenstein tiré de la revue anglaise « White Wolf Inphobia ». L'association me semblait intéressante et j'espère qu'elle vous enchantera. Julian Pondaven - Août 2002. 1 Le château des Carpathes. Collection Librio - Le livre à 10 francs ou sur http://jv.gilead.org.il/bage/carpathes/ . Prologue : « La famille des comtes de Télek, l'une des plus anciennes ...