Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : armures (4)(...) Les hommes qui l'accompagne sont deux fois plus larges qu'elle, leurs visages et leurs corps massifs invisibles sous leursarmuresde mailles et leur regard froid occulté dans l'obscurité de leurs casques, armés de Hallebardes pourtant, il y a plus de pouvoir dans un seul geste de cette femme que dans un régiment entier d'entre eux. (...)
Maintenant je les entends si bien que je peux évaluer leurs nombres, cinq, peut-être six chevaux et autant de cavalier, lorsqu'ils s'arrêtent, j'entends le cliquetis de leursarmuresde maille. Une voix féminine, claire et dure aboie un ordre bref. La Princesse Bleue. A son ordre, les gardes descendent de cheval comme un seul homme. (...)
Je pourrais être impitoyable, lui briser la nuque sans même y penser, mais le visage de Brin d'Herbe se superpose au sien, et j'entends l'arrivée bruyante des Gardes Tonnerres, annoncés par les cliquetis fébriles de leursarmureset de leurs armes, le bruit des gouttes d'eau qui font résonner leurs heaumes comme des cloches et le martèlement de leur pas qui résonne dans la cour. (...)
Je peux toujours entendre le vacarme, grondant par-dessus le bruit net de mes pas dans le Trône d'Orage, des cris de guerre dans la langue du nord, dans la langue de la plaine et celle des rivières. Des ordres sont aboyés par dessus le vacarme des armes et desarmuresque l'on prépare, des portes claquent avec rage et précipitation, d'autres pas résonnent, couvrant le bruit du déluge qui tombe sur le trône, et tout cela converge vers moi. (...)