Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : fer (11)(...) Quelques maisons de bois tressé pour les plus pauvres, de vieilles pierres pour les plus anciens, les plus riches et les plus travailleurs, des barrières de bois pour empêcher nos bêtes de se perdre dans la steppe sans fin qui s'étend au-delà. Quelques talismans deferfroid pour les choses qui hantent les entrailles de la terre et les brumes à l'horizon, trop belles, trop féroces pour être humaines et trop puissantes pour simplement se contenter de notre sang, notre chair et notre vie. (...)
Il habite un trou aménagé et creusé au flanc d'une butte couverte d'herbe depuis bien longtemps. A l'entrée, des talismans, d'étranges lettres dans des langages anciens, forgés enferfroid, sont littéralement cloués dans les rares poutres en bois qui soutiennent l'entrée. Brume est sortie, accompagné de Regard Vif, silencieusement. (...)
Il nous attend, au carrefour, non loin de la sortie du village, campé sur un cheval blanc à l'étrange crinière bleue et bardé de cuir clouté deferfroid. Il regarde l'attelage, les bêtes, sans doute avec plus de considération que nous même. - La fille ? (...)
Boeuf allume un feu. Pigeon s'occupe des chevaux. Je fais descendre Brume du chariot. Je plante le bâton deferqui est censé nous protéger des mauvais esprits et du Beau Peuple. Finalement, Boeuf prend un lapin qu'il a tiré avec son arc pendant le trajet, le vide et le dépèce rapidement avant de le faire cuir. (...)
C'était un vieux chauve et ridé du nom de Caillou Boiteux. Lui et quelques anciens régnaient sur le village d'une main defer, et se partageais entre eux largement sur le dos de ceux qui y vivaient. Caillou regarda les terres et la hutte de mes parents, échangea un sourire avec ces amis et décida de les attribuer à un de ses neveux, nommé Sillon. (...)
Des femmes, des hommes, des enfants, des chèvres, des moutons et des boeufs anime et couvre le bruit de la yourte en mouvement, dont le bois et lefergrincent et gémissent. Je reconnais la langue. Les Aïnouks. Des barbares. J'ignore pourquoi ils m'ont sauvé. (...)
Mon épaule se rétablit petit à petit, mais ma blessure au flanc est toujours douloureuse. Mes fièvres nocturnes s'espacent. Mahe et Jaï prétendent que j'ai de la chance et une santé defer. La tribu se déplace lentement, laissant ses troupeaux paître dans les pâturages, mais se dirige lentement et sûrement vers la frontière de la nation du vent. (...)
Le ciel vire du bleu au jaune, puis au rouge sang. Quelqu'un dans l'OEil Céleste frappe sur une cloche enferfroid qui retentit sur toute la plaine, et les paysans rentrent chez eux tandis que les cieux s'assombrissent une bonne fois pour toute. (...)
J'attends qu'ils s'en aillent tout en observant les différentes maisons et leurs portes. Signe de richesses, quelques serrures enfersont installées sur plusieurs portes, mais la plupart de ces dernières restent de simples planches de bois tendues en travers de l'encadrement. (...)
Elle pointe du doigt une caverne. Quelques objets brillent, cloués autour de l'entrée : le gri-gri deferfroid du Shaman. Je descends de cheval et commence à grimper le long de la pente trop abrupte pour lui. (...)
Violer le sanctuaire d'un Shaman est un tabou, mais j'en ai tellement violé depuis ces derniers temps que je m'en rappelle uniquement lorsque je suis à l'intérieur et qu'une ombre se précipite sur moi en hurlant, brandissant une épée deferfroid. Regard Vif. Je n'ai même pas besoin du pouvoir. Je saisis le poignet de son bras d'arme et bloque son coup. (...)